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Diapason de avril 2025 Critique de Loïc Chahine Page n° 92
Format : 1 CD Durée totale : 01:11:49
Enregistrement : 01/12/2023 Lieu : Londres Pays : Royaume-Uni Prise de son : Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA68354 EAN : 0034571283548 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2025 Date de sortie : 12/02/2025
Genre : Classique
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Robert Schumann (1810-1856) Sonate pour violon n° 1 en la mineur, op. 105 Sonate pour violon n° 2 en ré mineur, op. 121 Sonate pour violon n° 3 en la mineur, WoO 27
Alina Ibragimova, violon Cédric Tiberghien, piano
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 Le corpus est le plus mal aimé parmi les Sonates pour violon et piano du romantisme, alors même que le génie de Schumann est à son comble dès l’Opus 105 dont l’élan sombre n’aura peut-être jamais trouvé une traduction mieux sentie que celle osée par Alina Ibraghimova et Cédric Tiberghien. Cet archet qui parle, ce piano de tempête qui pourtant chante, l’alliage est magique, et comme à revers de celui, bien plus expansif qu’y imposaient Christian Ferras et Pierre Barbizet. Ces opus des ultimes années de Schumann sont hantés par une secrète terreur que déjà Christian Tetzlaff et Lars Vogt avaient su débusquer (Ondine), c’est peu dire que les nouveaux venus font jeu égal avec cette version que je croyais insurpassable, le kaléidoscope tonal autour du motif F-A-E dans la Troisième Sonate étant plus expressif ici, détail parmi tant d’autres qui différencie les approches de ces deux duos inspirés. Surtout, il faut un violon diseur, car ces trois œuvres sont parcourues de contes, animées d’une écriture rapsode dont les deux amis saisissent toutes les humeurs, en ardant les contrastes, alliage éloquent qui exalte cette triade singulière où le fantasque se teinte d’une fièvre tragique. Je range cet album précieux au côté de celui d’Ondine, l’un éclairant l’autre. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

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