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Verdi : Requiem. Rysanek, Ludwig, Zampieri, Siepi, Karajan.
Diapason d'Or
Diapason de avril 2019
Critique de Didier Van Moere
Page n° 66
Format : 1 CD
Durée totale : 01:21:56

Enregistrement : 21/08/1958
Lieu : Salzbourg
Pays : Autriche

Label : Diapason
Référence : DIAP113
EAN : 3701025805577
Code Prix : DM006B

Année d'édition : 2019
Date de sortie : 01/05/2019

Genre : Classique
Giuseppe Verdi (1813-1901)
Messa da Requiem

Leonie Rysanek, soprano
Christa Ludwig, mezzo-soprano
Giuseppe Zampieri, ténor
Cesare Siepi, baryton
Wiener Singverein
Wiener Philharmoniker
Herbert von Karajan, direction

"Maintenant tout est fini. Et avec lui périt la plus pure, la plus sainte, la plus haute de nos gloires". C’est par ces mots que Verdi réagit, le 23 mai 1873, à la mort du grand romancier Alessandro Manzoni, chantre du romantisme italien. Le compositeur, qui ne peut assister aux obsèques le 29, vient se recueillir seul et en secret sur la tombe du grand homme; il décide de lui consacrer un Requiem de grande envergure, qu’il promet au maire de Milan pour le premier anniversaire de la mort de Manzoni. En guise de noyau du matériau musical, Verdi utilise le "Libera me" qu’il avait composé en 1871 en vue de la Messe pour Rossini, oeuvre collective. La partition est remise à l’éditeur Ricordi le 10 avril 1874, le Requiem créé le 22 mai à la basilique San Marco de Milan, puis le 25 à la Scala, avec 100 musiciens et 120 choristes. C’est le grand événement musical en Europe : Verdi en dirige dans la foulée la première audition à Paris, où il est fait commandeur de la Légion d’honneur, à Vienne, où lui est remis l’ordre de François-Joseph, et au Royal Albert Hall de Londres avec 1200 choristes. "Un mélodrame en habits ecclésiastiques" : c’est ainsi que le très wagnérien Hans von Bülow qualifie le Requiem du "pervertisseur tout-puissant du goût artistique italien" – avant de se raviser spectaculairement vingt ans plus tard sous forme d’une célèbre lettre de repentance. De fait, on n’a jamais très bien su par quel bout prendre ce monument : la ferveur sacrée y côtoie la théâtralité la plus violente, les fugues sévères (Sanctus ; Libera me) l’Ingemisco du ténor, que l’on croirait tout droit sorti d’un opéra. Loin de la sérénité soulagée de ceux de Brahms ou Fauré, le Requiem de Verdi convoque les extrêmes : même Berlioz ne fait pas trembler les colonnes de l’église ou du théâtre comme la grosse caisse et les fanfares spatialisées du "Dies irae". Sur le plan de la construction, Verdi ne s’éloigne pas fondamentalement de ses opéras de la même époque, "Don Carlos" ou "Aida" : même lorsqu’on peut repérer des numéros clos, ils s’enchaînent au sein d’un ensemble plus vaste qui leur confère unité et fluidité. "Ce brigand se permet d’être, je ne dirais pas athée, mais peu croyant, et ce avec tant de calme et d’obstination que j’aimerais le secouer à coups de bâton. Je lui parle des merveilles du ciel, de la terre et de la mer, peine perdue ! Il me rit au nez". C’est l’épouse du maître, Giuseppina Strepponi, qui s’exprime ainsi à propos de Verdi, dont on connaît la réputation d’agnostique anticlérical. Mais cela ne signifie pas que le compositeur s’était lâchement défilé jusqu’alors face à la question de la mort : pudique, il s’était contenté de prendre ses personnages pour porte-parole. Et force est de reconnaître que la fin est rarement paisible pour les héros verdiens. Elle est l’aboutissement d’un combat plus qu’une résignation. C’est ce que l’on sent dans ce Requiem, qui n’est pas, rappelons-le, le testament d’un homme en fin de parcours : il lui restait encore trente ans à vivre ! Il ne s’agit donc pas d’un regard rétrospectif mais d’une confrontation avec ses hantises. La théâtralité de l’oeuvre naît de cet affrontement entre espérance et crainte, apaisement et révolte (Christian Merlin).

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