Jean Guyot, prêtre, auteur, compositeur, pédagogue, passa la plus grande partie de son existence à Liège. Sa réputation s'étendait dans l'Empire des Habsbourg : il séjourna d'ailleurs à la cour impériale de Vienne, où il étoffa son art, bien qu'il ne pût y rester que peu de temps à cause de la mort de Ferdinand 1er, son protecteur. Son œuvre, essentiellement religieuse, est excellemment illustrée par de Cd, qui propose des pièces composées à différents moments de sa carrière. Dans la lignée de Josquin des Prés, cette musique à la fois imitative, mélismatique, fluide, mais qui parfois se cristallise dans des sortes de stases chorales, est d'une richesse et d'une plénitude polyphonique étonnantes. À l'exception du Te Deum Laudamus qui fait une place non négligeable au plain-chant, et ménage de ce fait des transitions entre les moments qui le composent, les autres œuvres forment des trames continues dans lesquelles le silence ne semble présent que par métaphore ou allusion lorsqu'intervient un changement d'accent, ou de rythme. L'auditeur, est aussi captif qu'il est captivé par la clarté, l'élan, la luminosité infatigables des 4,5, ou 6 voix réunies ici, qui tissent des lignes, des méandres, des volutes habités quand et comme il le faut, par un art de la scansion et de la ciselure qui met avec subtilité en valeur le mot élu, ici ou là, à cet effet par le compositeur. Magnifique. (Bertrand Abraham) Jean Guyot was another of the composers of the post-Josquin generation active in the Low Countries in the mid-sixteenth century. (He was also a priest, author and teacher, although the details of much of his life remain vague.) Cinquecento has previously explored his secular music (on ‘Amorosi pensieri’— CDA68053 ), but it was Guyot’s sacred music which was largely responsible for the high reputation he seemingly enjoyed in his lifetime. Cinquecento proves equally authoritative in both.
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