Les Mahler de Vladimir Delman sont décidément à part. Les saveurs particulières des bois et de vents des Milanais ne sont pas indifférentes à cette poésie du "Naturlaut" initial, au ton décidément populaire du "Kräftig", aux épisodes d’une Marche plus bucolique que tragique (avec l’épice savoureuse du petit orchestre mi juif-mi tzigane au centre du mouvement), formidable final, emporté, violent, abrupt, Delman ne cédant rien. Qui l’aime le suive, quitte à périr, mais les Milanais, même mis en danger, tiennent la corde, et le pupitre de cors est stupéfiant dans la coda, Delman ayant l’habitude de les faire lever, pavillons haut. Pourtant, dans cette furia, le plus beau reste l’immense thème central, modelé en pure lyrisme, merveille qui suffirait à prouver combien le génie de Mahler avait trouvé en Vladimir Delman un musicien inspiré. D’autres archives documentant leurs affinités électives existent, espérons qu’Urania les éditera. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  The series devoted to Vladimir Delman continues with this second album: in the previous one Mahler’s Symphony No. 9 in D Major; here, by the same composer and in the same key, the Symphony No. 1.
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