 Marc-Antoine Charpentier, maître incontesté de la musique sacrée française du XVIIe siècle, est magnifié dans cet enregistrement où se côtoient la Messe pour le Samedi de Pâques et la Messe des morts. L'interprétation est confiée à Koopman à l'orgue et à l'orchestre Knabenchor Hannover sous la direction de Hennig, offrant une performance d'une rare finesse. La Messe pour le Samedi de Pâques, probablement composée dans les années 1690, révèle des similitudes stylistiques avec la Messe des morts. L'alternance entre l'orgue et le chant, pratique attestée depuis la fin du XIVe siècle, trouve ici une expression particulièrement riche, notamment grâce aux pratiques de François Couperin, dont les messes pour orgue ajoutent une dimension unique à l'ensemble. L'exécution de Koopman à l'orgue est remarquable, soulignant avec précision les nuances de chaque pièce. Le Knabenchor Hannover, dirigé par Hennig, apporte une pureté vocale qui sublime les compositions de Charpentier. Cet enregistrement est une célébration de la musique sacrée française, où chaque note semble résonner avec la profondeur spirituelle et artistique de l'époque baroque. Un enregistrement que les amateurs de cette période musicale peuvent se procurer les yeux fermés ! (Mathieu Niezgoda)  Revoici l’organiste Ton Koopman dans ses œuvres et dans un programme Charpentier (Marc-Antoine) associé au Knabenchor Hannover dirigé par son fondateur Heinz Hennig. Parmi les douze messes recensées du compositeur, la "Messe pour le Samedi de Pâques" à quatre voix a été composée dans l’année 1690. Elle est ici entrelardée d’extraits de Messes pour orgue seul de François Couperin (pour les Paroisses (1 à 8) pour les Couvents (9 à 16), ce qui était pratique courante à l’époque. Le dialogue entre l’ordinaire de la messe et les séquences improvisées à l’orgue s’avère tout aussi pertinent aujourd’hui. La Messe chorale bénéficie d’un continuo réduit à trois instruments basse de viole et deux orgues, un positif tenu par Tini Mathot (Tiens tiens!) et l’orgue Louis Alexandre Cliquot de Houdan joué par le maestro Koopman. Avec un tel instrument et un tel interprète, impossible de s’ennuyer. On retrouve ici ce qui fait la singularité de Koopman, cette manière d’aborder le clavier et l’instrument, même dans son choix de registration, qui n’appartient qu’à lui et qui confère d’emblée sagacité et authenticité à son interprétation. Le Cliquot est d’une majesté incomparable et distille une sonorité inouïe (Les anches !) Dans la "Messe des morts", seconde œuvre du programme qui alternent tutti et parties solistes, le chœur d’Hanovre semble lui bien conventionnel, les chanteurs garçons ont même parfois des problèmes de justesse, Sanctus instable un De profundis désincarné. Quand on pense au merveilleux Schwanengesang de Schütz avec le Hilliard Ensemble enregistré en 1985 ! (Jérôme Angouillant)  Marc-Antoine Charpentier is unquestionably the greatest master of church music in 17th century France. On this recording selections from the two organ masses composed by the great harpsichordist François Couperin for use in parish churches (Messe pour les Paroisses) and in cloister churches (Messe pour les Convents) are heard at those places in the Easter mass. The alternation of organ playing and singing is a practice which has been attested since the late 14th century. ??t did not experience a real flourishing, however, until the France of the second half of the 17th century. ??n 1690 François Couperin obtained permission to print both his organ masses. Each of these two masses contains twentyone pieces assigned to the various units in the ordinary of the mass. Couperin prescribed the registration for these pieces in exact terms, as is the case, for example, in the dialogue between trumpet and cromorne in the Messe pour les Paroisses.
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