Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Sonate pour violon et piano n° 3 en mi bémol majeur, op. 12 n° 3
Sonate pour violon et piano n° 7 en do mineur, op. 30 n° 2
Sonate pour violon et piano n° 8 en sol majeur, op. 30 n° 3

Antje Weithaas, violon
Denes Varjon, piano

Ce second volume de l’intégrale des sonates pour violon et piano de Beethoven est remarquable. Non seulement, ces pièces sont interprétées avec une admirable perfection de la mise en place, mais la complicité entre les deux artistes est sans défaut. Ils jouent dans la grande tradition "classique" avec une égalité des voix, un dosage des plus subtils en termes de dynamiques et d’un certain art du chant. Les adagios sont comme annonciateurs des mouvements lents des sonates de Brahms. Le principe des scherzi (littéralement "en plaisantant") y est respecté. L’humour sinon l’ironie ne sont jamais absents dans l’écriture de Beethoven et la vélocité souriante des deux interprètes témoigne d’une vision artistique particulièrement affûtée de cette musique. Trois sonates, trois approches lyriques des œuvres dont on retient en premier lieu l’énergie et la légèreté – nullement antonyme de profondeur, mais de lourdeur – et l’ambiguïté de l’écriture. En effet, pour quels interprètes et quel public, Beethoven destinait-il ces pages qui referment le répertoire classique et ouvrent en grand les portes du romantisme ? Les deux interprètes traduisent exactement ce questionnement. (Jean Dandrésy)

Both highly in demand on a worldwide scale as unique, exceptional chamber music performers: Antje Weithaas and Dénes Várjon each ideally combine the highest degree of enthusiasm and precision: their energetic, passionate playing is the result of intense concentration and precision, combined with a large portion of musicality. “In Antje Weithaas’s und Dénes Várjon’s complete edition of these sonatas in three volumes, each individual release is designed to illustrate those stages of artistic development (instead of featuring the works in strict chronological order). From the onset, Beethoven ascribed utter importance to the principle of dialogue between the two instruments, as we can infer from a letter he wrote to Artaria on 19 June 1793….. The current Vol. 2 release contrasts the third sonata (in E Flat Major) of the early Op. 12 group with the second and third sonatas of Op. 30. The CD begins with the C Minor Sonata Op. 30, which is undoubtedly one of the two most dramatic sonatas among all ten works in the same genre (the other one being the “Kreutzer” Sonata Op. 47). The E Flat Major sonata is also the most dramatic one within Op. 12. On the other hand, the last sonata (G Major) in Op. 30 provides a contrast in the form of a cheerful “final dance” (Kehraus), a function it also fulfils on this CD in the wake of the E Flat Major Sonata Op. 12. “ (Elisabeth Richter)