Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Trio pour piano, flûte et basson en sol majeur, WoO 37
Sonate pour flûte et piano en si bémol majeur
Sérénade pour flûte, violon, alto en ré majeur, op. 25
Six Thèmes et Variations, op. 105
Dix thèmes et Vatiations, op. 107
Allegro & Menuet pour 2 flûtes

Enzo Caroli, flûte
Anna Martignon, piano
Jung Hun Yoo, piano
Carlo Lazzari, violon
Giancarlo Di Vacri, alto
Roberto Giaccaglia, basson
Walter Zampiron, flûte

Il est bien loin le temps où Jean-Pierre Rampal en compagnie de Paul Hongne, Alain Marion, Christian Lardé et de son fidèle Robert Veyron-Lacroix présentait la première intégrale au disque des œuvres pour flûte de Beethoven. C’était en mono, en 1965, au Club Français du Disque, 3 disques 33 tours 362-63-64. Ces enregistrements furent ensuite repris en CDs dans les années 2000 sous l’étiquette Vox Box CDX 5000. Kazunori Seo releva le défi de l’intégrale pour Naxos. Emmanuel Pahud, puis Juliette Hurel, Severino Gazelloni enregistrèrent la Sérénade op. 25… Philippe Bernold en joue parfois au concert quelques pièces. Bien peu en somme ! C’est donc avec beaucoup d’espoir et d’envie que l’on découvre les deux CDs qu’Enzo Caroli consacre à cette part négligée, voire totalement oubliée, de l’art de Beethoven. Il est vrai que ces œuvres ne répondent en rien à l’image stéréotypée d’un Beethoven échevelé et rageant, tonitruant, prométhéen. Il y a donc bien aussi un Beethoven de jeunesse beaucoup plus souriant, populaire dans l’arrangement de chants traditionnels nationaux, badin comme dans l’Allegro Vivace e desinvolto finale de la Sérénade en Ré majeur op. 25. Et cela fait du bien de redescendre à hauteur d’homme, de dialoguer avec un compositeur épris de bel ouvrage même lorsque l’inspiration demeure simple et en quelque sorte ingénue au sens propre du terme. Enzo Caroli, avec ses comparses : Anna Martignon et Jung Hun Yoo (piano), Carla Lazzari (violon), Giancarlo Di Vacri (alto), Roberto Giaccaglia (basson), et Walter Zampiron (flûte), donnent manifestement l’impression de prendre beaucoup de plaisir à interpréter cette musique d’un compositeur pour une fois « déboutonné ». Nous ne bouderons pas non plus notre plaisir à l’audition d’un enregistrement parfaitement réussi, et à écouter particulièrement les jours gris d’aujourd’hui pour retrouver un peu de légèreté. (Jacques-Philippe Saint-Gerand)

This 2 Cds album aims to gather Beethoven’s works for fl ute, whether they are cataloged with the opus number or classified after his death under the abbreviation WoO. This choice is going to enhance those compositions which have too often been dismissed as not reflecting the romantic image of Beethoven’s charactier, and have been disregarded in the theatre programmes, thus depriving us of the pleasure of imagining and appreciating the true nature of Beethoven’s personality in compositions that are pleasant and “simple” to listen to.