Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Danse allemande n° 6, WoO 42
Rondo pour violon et piano en sol majeur, WoO 41
Variations pour violon et piano en fa majeur sur "Se vuol' ballbare" de Mozart, WoO 40

Johannes Brahms (1833-1897)
Sonate pour violon n° 1 en sol majeur, op. 78
Sonate pour violon n° 2 en la majeur, op. 100

Aaron Rosand, violon
Eileen Flissler, piano

1958, un jeune homme à peine trentenaire crée la sensation en publiant sous le label Vox un disque de pièces de brio avec accompagnement d’orchestre où il rivalise avec Heifetz. La légende d’un virtuose flamboyant était née et ne devrait plus quitter ce violoniste américain qu’Isaac Stern jalousa au point de vouloir nuire à sa carrière. Pourtant, ce n’était pas son premier disque. Avant que George Mendelssohn ne distribue largement l’album de pièces de virtuosité, Aaron Rosand avait enregistré en 1956 avec son épouse, Eileen Flissler, rencontrée au Curtis, deux Sonates de Brahms simplement merveilleuses, et distribuées quasiment confidentiellement : l’unique tirage microsillon était recherché par les collectionneurs, voici que Biddulph le publie dans des conditions de restitution exceptionnelle. Aurait-il eu accès aux bandes originales ? La beauté de la sonorité, l’élégance un peu mélancolique, les phrasés de chanteurs disent tout de l’art d’un violoniste qui contre sa réputation était d’abord un poète de son instrument. Il ne retrouvera jamais l’osmose si musicale qui irradie dans ce premier disque : Eileen Flissler joue avec tant de naturel, égalant en beauté la sonorité de son époux. Tiré d’un disque un peu plus tardif (1961), les opus de Beethoven montrent une fantaisie, un brio (les Danses allemandes) qui témoignent du haut caractère qu’Aaron Rosand mettra a tout ce qu’il enregistrera : le virtuose, s’affirmant avec panache, n’oubliera jamais ce musicien inspiré qui se révélait dans ce magique premier disque Brahms, faisant regretter que sa discographie ne soit pas plus abondante coté musique de chambre. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

This album presents the legendary American violinist Aaron Rosand’s first recordings. Made for Vox in 1956, Rosand’s interpretations of Brahms’s Violin Sonata No. 1 in G and No. 2 in A have not been available since their initial short-lived release on LP in 1956. Partnered with the American pianist Eileen Flissler, these heartfelt interpretations display the young Rosand at the beginning of his remarkable career which spanned over seven decades. Also included are Rosand and Flissler’s recordings of Beethoven’s three independent works for violin and piano. Although the composer’s ten sonatas were re-issued digitally, the shorter works, recorded in 1961, have never appeared until now.