Gioacchino Rossini (1792-1868)
Il turco in Italia (Le Turc en Italie), opéra bouffe en 2 actes

Erwin Schrott, baryton-basse (Selim)
Olga Peretyatko, soprano (Fiorilla)
Nicola Alaimo, baryton (Geronio)
René Barbera, ténor (Narciso)
Pietro Spagnoli, baryton (Prosdocimo)
Cecilia Molinari, mezzo-soprano (Zaida)
Pietro Adaini, ténor (Albazar)
Coro del Teatro della fortuna M. Agostini
Mirca Rosciani, direction
Filarmonica Gioacchino Rossini
Speranza Scappucci, direction
Davide Livermore, mise en scène

Depuis le festival de Pesaro, c’est avec grand plaisir que l’on retrouve Davide Livermore à la mise en scène. On se souvient d’un Don Pasquale à la Scala, d’une beauté onirique à couper le souffle au troisième acte, et déjà très marqué par l’univers du cinéma italien des années 50, univers que l’on retrouve ici avec une classique composition en abyme, et surtout un esprit comedia dell’Arte bien dans le caractère de l’œuvre. Avec son timbre cuivré, Erwin Schrott a l’autorité et la prestance d’un pacha Selim, qui pourtant ne se prend pas trop au sérieux. On attendait plus d’abattage de la part de la soprano dans ce rôle en or, mais vocalement, tout est à louer chez Olga Peretyatko : la beauté intrinsèque de la voix, l’égalité des registres, la souplesse et la précision des vocalises. Son seul tort est de n’être pas Callas qui reste inégalée en Fiorilla. Nicola Alaimo, habitué des rôles bouffe est impayable en Geronio. Même si le compositeur ne lui ménage pas un rôle de premier plan, on n’oubliera pas le ténor lyrique franc et délié de René Barbera qui délivre une leçon de chant rossinien. Une belle production qui méritait d’être documentée. (Olivier Gutierrez)