Antonio Vivaldi (1678-1741)
Les Quatre Saisons

Biagio Marini (1594-1663)
Sonata Prima sopra Fuggi dolente core, pour 2 violons et continuo

Clément Janequin (?1485-?1558)
Le Chant des oyseaulx (arr. pour 2 violons, alto et violoncelle)

Tarquinio Merula (1595-1665)
La Lusignola, pour 2 violons, alto et continuo

Marco Uccellini (1603-1680)
Aria Nona "L'Emenfrodito, Maritati insieme la Gallina e'l Cucco fanno un bel concerto", pour 2 violons et continuo
Symphonia Vigesima Septima "L'Arcadicha", pour 3 violons et continuo
Symphonia Decima Sesta "La Granciflora", pour 3 violons et continuo

Stefano Pasino (?1599-?1679)
Sonata undecima detta la Grega, Seconda parte Bonatella, pour 2 violons et continuo

Ensemble Imaginarium

Alfia Bakieva, violon baroque
Paolo Perrone, violon baroque
Setsuko Sugita, violon baroque
Monika Toth, violon baroque
Maria Cristina Vasi, alto baroque
Alessandro Palmeri, violoncelle baroque
Simone Vallerotonda, archiluth
Michele Pasotti, théorbe
Riccardo Doni, orgue, clavecin
Enrico Onofri, violon baroque, direction

Enrico Onofri insère ce nouvel (et énième) enregistrement des Quatre Saisons de Vivaldi dans un programme au titre évocateur : Into Nature, Vivaldi Seasons and others sounds from Mother Earth réalisé... « En hommage à Mère Nature, à son pouvoir salvateur et à l'art qu'elle inspire » mêlant Sonates et Sinfonias signées de compositeurs italiens (Uccelini, Merula, Marini) du XVIIème siècle et le fameux Chant des oyseaulx de Janequin ici adapté pour deux violons, alto et violoncelle. Vivant à la campagne, en contact étroit avec la nature, Onofri a une approche naturaliste des Quatre Saisons nourrie de ses observations quotidiennes. « Le chemin à suivre est celui du narrateur, racontant des histoires d'oiseaux, d'éclairs, de vent, de tempête... etc » S'appropriant les indications et l'instrumentation de la version de la Cène (1725), tout en rajoutant quand même au continuo théorbe et luth (Qui semblent imiter la harpe symphonique (Allegro du Printemps), il dit éviter ainsi le geste superficiel et narcissique de l'interprète. Le résultat, sans renouveler l'écoute de l’œuvre, s'impose par une volonté manifeste d’élagage et une conception à la fois placide et humble, défendue avec éloquence par Imaginarium. Le violon d'Onofri brille par sa qualité d'évocation, distillant une riche palette de nuances expressives et colorées. Les tempi sont souvent modérés laissant le soliste prodiguer ses sorts sans excès de virtuosité. Les réjouissantes pièces de Marini, Merula et Uccelini, interprétées ici avec une belle alacrité, offrent davantage de surprises. Oyez donc la très goûteuse Sonata undecima detta la Grega de Stefano Pasino. Una cosa rara ! (Jérôme Angouillant)

25 years after his recording with Il Giardino Armonico Enrico Onofri presents a new version of Vivaldi’s "Four Seasons" in which he shows an unequalled maturity and artistic wisdom. Instead of making Vivaldi the main hero of the recording he wants to pay tribute to Mother Nature, her saving power and the art inspired by it - through its sounds, images, smells, tastes and sensations. The music that accompanies “The Seasons” in this album falls within the scope of the Italian instrumental seventeenth century and offers a collection of musical gems that lead the way to Vivaldi’s masterwork.