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Diapason de avril 2000 Critique de Jean-Luc Macia Page n° 19
Format : 1 CD Durée totale : 01:33:00
Enregistrement : 09/1998 Prise de son : Stereo
Label : Passacaille Référence : PAS9528 EAN : 5425004849281 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2000 Date de sortie : 27/03/2006
Genre : Classique
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Jan Dismas Zelenka (1679-1745) De Profondis Miserere Requiem
Monika Frimmer, soprano Peter De Groot, alto Ian Honeyman, ténor Peter Kooij, basse Il Fondamento Paul Dombrecht, direction
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 Les trois œuvres que propose ce disque du Fondamento consacré à Jan Dismas Zelenka, explorent à sept ans d'intervalle, les composantes de la musique sacrée du compositeur bohémien. Polyphonie traditionnelle, masses chorales imposantes, respect de la liturgie et du texte mais traitement musical novateur sur le plan harmonique par rapport aux stéréotypes de l'époque. Le De Profundis fait appel aux cors, aux trompettes et à un chalumeau (alors adapté à ce type de musique) et donne la priorité aux voix basses et à une insistante basse continue pour donner cet effet de profondeur et de dévotion. Le Requiem à la mémoire du Kaiser Joseph I fait suite aux messes commémoratives relatives à cet événement, Zelenka habitué à des formes plus développées eut à compresser le Dies Irae en 19 strophes très brèves. Le Miserere tiré du psaume 50 a pour origine une pièce pour orgue de Frescobaldi issue du Fiori musicali, que Zelenka rhabille instrumentalement en motet en rajoutant également un air pour soprano dans le goût napolitain et un chœur assez virulent. / Il Fondamento creuse la partition, lui donne une consistance, une densité particulière. En appuyant chaque attaque de façon un peu systématique, il affecte la diversité des mouvements mais le sentiment est du même coup vivifié voire exalté. Même si les rapides séquences du Requiem sont plus nuancées sur le plan rythmique, Paul Dombrecht privilégie encore les basses (instruments et chanteurs) et nous maintient sous la surface aux dépends de la clarté et de la lumière (peut-être l’effet d’une prise de son assourdie) révélant une humanité sèche et implacable qui convient parfaitement à cette musique. (Jérôme Angouillant)  Trois œuvres de Zelenka écrites à environ sept ans d’intervalle les unes des autres, qui présentent quelques-unes des caractéristiques fondamentales du langage musical du compositeur : une partie vocale de tradition polyphonique, un profond respect du texte liturgique et une manière de transposer des topos récurrents du texte dans des motifs musicaux et des figures harmoniques stéréotypées.
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