Ralph Vaughan Williams (1872-1958)
Symphonie n° 4 en fa mineur
Symphonie n° 5 en ré majeur

London Symphony Orchestra
Sir Colin Davis, direction
Academy of St. Martin-in-the-Fields
Sir Neville Marriner, direction

On n’associe pas d’emblée Colin Davis et Ralph Vaughan Williams. La discographie qu’il lui aura consacrée est minime, surtout documentée par des prises en concerts, cette Quatrième Symphonie, jadis publiée dans un fort coffret édité par l’orchestre, ne faisant pas exception, captée live en août 2014. Ramassé, compact, le LSO surprend par la noirceur absolue de ses timbres, Colin Davis l’enferrant dans un enfer étouffant, abrasant l’harmonie, conduisant progressivement à une fin piano de l’Allegro initial que l’on n’entend pas souvent à ce degré d’évocation. Au long de l’un des plus tumultueux opus coulé de la plume de l’auteur de Job, il introduit dans la fureur même une méditation amère qui délivre les sfumatos du concert d’ombres de l’Andante. Lecture absolue, jusqu’auboutiste, dont même les éclats seront funestes. Contraste absolu avec l’élévation atmosphérique, la limpidité harmonique, la profondeur céleste qui saisit dès les premières mesures de la Cinquième Symphonie selon Neville Marriner, tirée de l’un de ses rares disques pour le défunt label Collins. Orchestre transparent, geste ailé, cantablie infini, serait-ce l’une des plus belles lectures de l’œuvre ? Je le crois bien. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)