Theodor von Schacht (1748-1823)
Sinfonia en si bémol majeur
Sinfonia en fa majeur
Sinfonia en sol majeur

Evergreen Symphony Orchestra
Gernot Schmalfuss, direction

On retrouve dans les symphonies de Theodor von Schacht ce qui fait la saveur des œuvres des grands maîtres du classicisme. Dès les premières minutes de la symphonie en sib (1792), on est réjoui par la pétulance du discours. La musique joue sur les contrastes de nuances autour d’un motif rythmique allant et répété captivant l’auditeur. Le compositeur sait retenir l’attention avec ce type d’écriture immédiatement accrocheuse, dynamique, lumineuse et majestueuse associée à un côté populaire gracieux. Les cordes jouent habilement avec les pupitres de vents et les percussions. Ce classicisme flamboyant se trouvait déjà dans la symphonie en fa (1772) écrite par un jeune homme de vingt-quatre ans. Fraîcheur, clarté et vivacité enjouée sont la marque de fabrique de l’artiste. Dans la symphonie en sol (non datée), un langage plus diversifié et plus mûr s’y développe dans lequel les bois et les cuivres prennent plus d’importance. L’écriture mélodique y est aussi plus développée, d’un lyrisme raffiné et sensible apportant une évolution particulièrement attrayante et clôturant en beauté un programme au charme dynamique particulièrement plaisant. Schacht, compositeur aux quelques deux cents œuvres et à qui Napoléon commanda des messes lors de son séjour à Vienne en 1809, mérite manifestement une redécouverte. (Laurent Mineau)

During the decades that the Imperial Diet met in Regensburg (1663-1806) the city’s envoys and dignitaries of course experienced »classical music« on festive official occasions. The court chapel of the Princes of Thurn and Taxis was regarded as a most highly attractive venue for virtuosos and other musicians. Baron Theodor von Schacht was one of the central personalities at this musical court. The entire spectrum of court music culture, which always followed current stylistic developments, is reflected in his oeuvre. On Vol. 2 Schacht the symphonist again follows his chosen model Joseph Haydn in matters of mind and music. However, far from being a mere epigone, he always preserved his own personal signature: here we have enthralling works, some of them filled with carefree and mirthful moods. Fast-moving activity with surprising harmonies is often result, always neatly packaged within the bounds of classical form.