Telemann Heinichen Cantates De Jeunesse Ensemble Polyharmonique Schneider - Cpo555603 - Cpo

Georg Philipp Telemann et Johann David Heinichen, tous deux nés en 1680 forment le programme de ce recueil de Cantates enregistré par l'ensemble Polyharmonique spécialisé dans le répertoire allant de la Renaissance au baroque. Il s'agit d’œuvres de jeunesse encore empreinte du langage des musiciens antérieurs à Bach (Tunder, Bohm, Krieger et surtout Schütz). Le "Der Herr ist nabe" du cadet (Heinichen) annonce la couleur : des airs basés une mélodie simple et un accompagnement répétitif. La Cantate ronronne hélas comme un moteur au ralenti. Une simplicité d'expression liée à une rhétorique qui demanderait une lumière autre (Willens, Haenchen). Suit la Cantate pour alto "Meines Bleibens ist nicht hier" de Telemann. Le continuo excelle dans l'accompagnement (Récitatifs et Sinfonia) mais la voix d'Alexander Schneider qui ici chante et dirige manque de projection. Les deux seuls mouvements de la Cantate TVWV 7:3 renvoient à l'expression pure et lumineuse du Sagittarius. Plus conséquente, la dernière Cantate "Sei getreu bis in den tod" offre un air à chaque pupitre et une réelle variété instrumentale (Basson obligato dans l'aria de Basse) si caractéristique de l'art musical de Telemann. (Jérôme Angouillant)

"As a piece from an opera" was the intention of the Protestant theologian and poet Erdmann Neumeister (1671-1756) in his Geistliche Cantaten (sacred cantatas), which he first published in 1702. No wonder that several composers of sacred music jumped at the chance to use his texts to fulfil their duties. The varied structure of the poetry, some of which rhymes quite drastically, lends itself well to musical settings, in which recitatives, arias, choruses and chorales alternate quite easily. As such, devout congregations could be presented with theological subjects in a non-ascetic manner. There were, of course, more austere cantatas with settings of psalms or other passages of the Holy Scriptures, either on their own or in connection with new poetic creations. This present production combines four examples from the quills of two contemporaries that successfully attempted various playing techniques, apparently in a relatively undogmatic phase.