Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847)
Variations concertantes pour violoncelle et piano, op. 17

Claude Debussy (1862-1918)
La plus que lente

Robert Schumann (1810-1856)
Concerto pour violoncelle et orchestre en la mineur, op. 129

Bohuslav Martinu (1890-1959)
Variations sur un thème slovaque, H 378

Zoltán Kodály (1882-1967)
Rondo Magyar

Béla Bartók (1881-1945)
Rhapsodie pour violon et piano n° 1
Rhapsodie pour violon et piano n° 1 (version avec fin alternative)

Miklós Perényi, violoncelle
Dénés Varjon, piano
Concerto Budapest
Andras Keller, direction

Budapest, août 2021, les preneurs de son de Tacet investissent l’Institut Italien pour capturer la sonorité si mélancolique de la grande caisse de son Gagliano où depuis des décennies Miklos Perenyi fait chanter son art. A soixante dix ans passés, cet archet n’a rien perdu de son délié légendaire, ni surtout de son cantabile comme venu d’un autre âge et qui évoque la sonorité de Casals, un rien rocailleuse, à l’aigu de voix humaine. Perenyi revient au "Rondo magyar" de Kodaly dont il envole le friss avec cette pointe d’humour qu’avive encore le jeu bondissant de Denes Varjon. Puis Bartók, deux fois la Première Rapsodie pour proposer les versions alternatives des codas, occasion d’un grand jeu plein de caractère où l’archet serre les cordes, se fait tzigane pour mieux ensuite laisser chanter la flûte du pâtre avant que la danse ne vienne emporter les deux amis dans son tourbillon. Une "Plus que lente" juste poudrée de sensualité comme il faut sera une curiosité et l’un des bis préféré du violoncelliste, mais la vraie surprise reste un ajout (je crois bien) à son répertoire discographique : le "Rondo slovaque" de Martinu, avec son piano-cymbalum, ses atmosphères danubiennes, merveille trop rarement enregistrée. Pour faire le portrait complet, le mois suivant Perenyi sous la baguette sensible d’Andras Keller, enregistre le Concerto de Schumann, archet et chant infinis, conduisant pas à pas les émotions au long de cette partition que tant auront noyé sous le pathos. Miklos Perenyi préfère le jeu intérieur, la distillation des émotions, l’éloquence d’abord poétique. Indispensable. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

There are always musical child prodigies. Faster, more powerful, more perfect than previously imaginable. But there are also "senior prodigies". They reveal not only structure and inner sense of great works. At the same time they talk about themselves and their lives, where they come from or where they are going, on the basis of pieces that they have often carried around with them since youth. About their dreams, which are also those of youth. "What would you most like to play?" I asked 74-year-old Miklós Perényi when we were thinking together about the programme for this recording. The result was an unusual recital, volume 2 of the TACET series "Summary".