Schoenberg Friede auf Erden Strauss Mahler Lieder transcriptions de Clytus Gottwald Bernius

Spécialiste du répertoire choral a cappella, Clytus Gottwald est l’auteur d’un grand nombre de transcriptions d’œuvres de compositeurs de la fin du dix-neuvième et du vingtième siècle (Debussy, Ravel, Messiaen, Berg, Hollliger entre autres). A la suite de Laurence Equilbey, Marcus Creed, Ralph Allwood et Georg Grun, le directeur du Kammerchor de Stuttgart Frieder Bernius a choisi de composer un programme autour de trois compositeurs : Schoenberg, Mahler et Richard Strauss. Basée sur un texte du poète suisse Conrad Ferdinand Meyer (1825-1898) "Friede auf Erden", op.13 de Schoenberg est la seule œuvre originale du programme. Il s’agit d’une réflexion sur la justice des hommes à l’aune de la justice divine. Le compositeur y tisse méticuleusement une grandiose toile musicale mêlant homophonie et polyphonie, consonance et dissonance de façon très narrative et disons "figuraliste" mettant bien en évidence le sens du poème. "Im Abendrot" de Mahler n’est autre que l’Adagietto de sa cinquième symphonie et reste un incontournable du chant choral (au même titre que l’Adagio de Samuel Barber). On admire l’équilibre entre tension et détente du chœur tout du long de ce cheminement harmonique quasi immobile. La transcription des dix Lieder de Strauss montre à quel point Gottwald ne vise pas l’enflure et la démonstration mais la pureté de la ligne vocale au plus près du texte (Superbe "Morgenrot!"). C’est chanté ici magnifiquement. (Jérôme Angouillant)

Clytus Gottwald possessed the special gift of translating the most diverse compositions for solo voice and instrumental accompaniment into a pure, polyphonic choral sound. He was rightly dubbed by music critics the “father” of modern choral singing. This recording by the Kammerchor Stuttgart under the direction of Frieder Bernius features ten songs by Richard Strauss into which Gottwald breathes a choral soul with seemingly infinite creativity. These are complemented by a stunning 16-part transcription of the “Adagietto” from Gustav Mahler’s 5th Symphony. Listeners are also treated to an original composition, namely Friede auf Erden (Peace on Earth), one of the few choral works of the Second Viennese School, presented here in the year of Arnold Schoenberg’s 150th birthday. With this program, the Kammerchor Stuttgart once again confirms its position as one of the world’s leading vocal ensembles.