Raffaele Calace Intégrale de lœuvre pour guitare Guarnieri - TC860303 - Tactus

Napolitain, né en 1863, d'un père luthier, Raffaelle Calace est la figure essentielle de la mandoline du début du vingtième siècle. Concertiste renommé, jouant de la mandoline et sa variante basse la mandoloncelle, il se produit en Europe puis au Japon. Son legs de compositeur comprend deux cents opus pour son instrument et quelques œuvres de musique de chambre. De cet abondant corpus subsiste une dizaine de pièces pour guitare que le guitariste italien Roberto Guarnieri a choisi d'exhumer. Calace les jouait lui-même sur un luth cantabile, extension de la mandoline dotée d'une caisse plus volumineuse. Guarnieri use lui d'une guitare de légende signée Luigi Mozzani en 1936 dont la sonorité ronde, souple et sensuelle, évoque l’Italie. Représentatives d'un romantisme émollient et récréatif mais toujours rédigées d'une plume élégante et même sophistiquée (Mazurkas), les compositions (Sérénades, Danses et Nocturnes) de Calace illustrent avec un art consommé l'évolution de la technique de la mandoline (Studio, Duettino d'amore op. 129) et sa proximité avec la six cordes (Exotique Piccolo Fiore op. 168 pour guitare hawaïenne et une langoureuse Silvia op. 181). (Jérôme Angouillant)

In Raffaele Calace’s considerable musical production – approximately 200 opus numbers – 9 pieces are for solo guitar, obviously not including his single composition for Hawaiian guitar, Piccolo fiore op. 168. This statistical datum takes on a greater importance if we consider that Calace’s other solo pieces were all for the two main instruments to which he devoted his existence, the mandolin and the cantabile lute: for these instruments he composed respectively 30 and 26 works, in addition to his handbooks, which are a fundamental point of reference for the modern teaching of these instruments. Nonetheless, it would be a mistake to consider this production unworthy of interest: it shows us the taste and charm of a period, and offers us compositions that are refined and far from commonplace. These pieces convey the emotions and intimacy of the romanticism that could be felt in drawing-room music, during the so-called “periodiche”, the musical gatherings in the Neapolitan middle-class homes. The young guitarist Roberto Guarnieri plays Calace's music on a precious 1936 "Mozzani” guitar part of the collection of the Modenese luthier Lorenzo Frignani.