Ludwig van Beethoven (1770-1827)
An die ferne Geliebte (To the distant beloved), op. 98
Der Kuss, op. 128
Neue Liebe, Neues Leben, op. 75, 2
Zärtliche Liebe 'Ich liebe dich', WoO 123

Antonin Dvorak (1841-1904)
Gypsy Melodies (7), op. 55 (B104)

Richard Strauss (1864-1949)
Ach weh mir unglückhaftem Mann, op. 21 n° 4
All mein Gedanken ... op. 21 n° 1
Die Georgine op. 10 n° 4
Die Nacht, op. 10 n° 3
Die Zeitlose, op. 10 n° 7
Du meines Herzens Krönelein, op. 21 n° 2
Freundliche Vision, op. 48 n° 1
Heimliche Aufforderung, op. 27 n° 3
Morgen, op. 27 n° 4
Nachtgang op. 29 n° 3
Ruhe, meine Seele!, op. 27 n° 1
Ständchen, op. 17 n° 2
Traum durch die Dämmerung, op. 29 n° 1
Wie sollten wir geheim sie halten, op. 19 n° 4

Peter Schreier, ténor
Erik Werba, piano

Soirée miraculeuse, et peu repérée dans l’héritage discographique de Peter Schreier. Salzbourg le connaissait alors (1979) comme un des mozartiens de la seconde équipe Böhm, celle qui avait succédé à compter de la fin des années soixante au team historique, mais surtout comme liedersänger : un récital chaque année dès 1969. Tous enregistrés, ils mériteraient une publication exhaustive. Mais en 1978, après tant de programme consacré aux romantiques (seule incursion moderne, le "Journal d’un disparu"), il ose toute une brassée de lieder de Richard Strauss, rares chez lui-même au disque, onze annoncés dans le programme, trois en plus dans les bis sans doublonner, et c’est merveille, l’élan pur du chant, l’envol des mots et des émotions remboursant son timbre relativement ingrat que rédime un art du chant proche du sublime. Le reste est plus attendu coté Beethoven et splendide, "An die ferne Geliebte" fut toujours sa propriété, plus surprenant par le caractère poivré qu’il donne aux rares "Mélodies tziganes" de Dvorak chantées dans la traduction de Max Brod, magnifique, mais vous irez d’abord aux Strauss où son alliage magique avec le piano de paysages d’Erik Werba transporte. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)