 Dans une musique de chambre relativement peu abondante (2 préludes pour violon, 2 sonates pour violon et piano, 4 quatuors et un quintette à cordes) hors l'œuvre pour piano seul, C. Nielsen a réservé aux instruments à vent une place modeste. D'abord, quelques courts duos pour un vent soliste avec accompagnement de piano ou de harpe, parmi lesquels se distingue le « canto serioso » pour cor. Ensuite, la « serenata in vano, courte pièce « futile » mais très soignée, sombre par la distribution instrumentale retenue mais d'une splendeur sonore rare, lunaire et bien nordique. Les musiciens en restituent sobrement l'ambiance rêveuse, puis, à travers ses trois sections, l'aspect rhapsodique du début, le lyrisme de l'adagio médian avec ses entrelacs subtils de lignes mélodiques, le caractère enjoué et comique de la marche finale. Enfin, le quintette à vent op.43 (1922), œuvre de maturité, a été écrit selon les dires de son auteur « pour se reposer de la composition de sa 5° symphonie » et lui a été inspirée par l'écoute de la symphonie concertante pour vents et orchestre de W.A. Mozart. Il occupe une place de choix dans le répertoire pour cette formation qui a prospéré au XX ° (A.Schöenberg, P.Hindemith, J.Françaix, D. Milhaud, G.Migot, H.Villa Lobos...). L'allegro est marqué par un traitement peu commun des tonalités, des thèmes simples développés selon la forme sonate classique, la fluidité du premier thème confié au basson et au cor, rompue par les interventions incongrues et grinçantes des vents aigus. L'inspiration mozartienne du menuet est rendue avec grâce par le jeu du clarinettiste, magistralement épaulé par ses acolytes. Dans le dernier mouvemente se succèdent un prélude avec ses appels inquiétants, sa cadence de flûte puis de cor anglais, le thème qui est un choral de la main même de C.Nielsen, enfin 11 variations où les spécificités de chaque instrument sont utilisées avec brio dans un climat humoristique. Nos souffleurs y excellent : flûte bavarde, hautbois élégiaque, cor souverain, clarinette véhémente, basson rêveur … retrouvant tous leur cohésion dans les tutti : pour une fanfare (5° var), une barcarolle nonchalante (10°), un numéro de cirque sardonique (11°), dans un choral conclusif lumineux. (Pascal Bouret)  The Danish ensemble MidtVest from Jutland scored a success with its very first cpo production featuring its finely chiseled and richly colored interpretation of Francis Poulenc’s wind sonatas : "Flawless playing technique marks the ensemble’s high rank – a meritorious production (Ensemble 12/12)". On its new cpo CD the ensemble turns to Carl Nielsen’s complete wind chamber works (apart from the sixteen measures of the recorder duet of 1931). Composed over a period of forty years, these compositions offer an exemplary overview of a substantial part of Nielsen’s overall musical development. Nielsen himself was very much taken with the individual sound of the various wind instruments and the possibilities offered by their playing technique. In these pieces we hear both the simplicity and folk tradition conveying themselves in Nielsen’s more than 250 songs as well as the grand format demonstrated exemplarily in the expansive and mighty expressive will of his six symphonies. Moreover, these are very catchy compositions presented in an entertaining style. This is the first time that they have been brought together in such completeness in recorded form.

|