Fallait-il les enregistrer ? Pour la Première, pleine de formules un peu vides, qui se répètent beaucoup, certainement pas, malgré tout le beau cantabile qu’y déploie Anna Parkita. Trente ans plus tard, la Deuxième Sonate offre un art autrement sombre, même si en 1881 son langage fatalement est anachronique, encore enténébré dans des formules qui évoquent parfois Schubert sans jamais effleurer son génie. Mais malgré ses faiblesses l’œuvre s’entend car j’y écoute d’abord l’interprétation sentie d’Anna Parkita. Elle ne cherche pas à gommer les facilités des transitions qui semblent ennuyer le compositeur lui-même, mais sait exposer ses ardeurs, son lyrisme lorsqu’enfin il ose moduler. Déboutonner cette musique est un sacerdoce, elle y parvient au long d’une œuvre qui, grâce à elle prend mieux qu’une forme, un visage. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé) Toujours prêt à prendre la route comme élève, pédagogue ou pianiste virtuose, Antoni Katski (1816-1899) quitte sa Pologne natale pour séjourner dans des villes d’importance (Saint-Pétersbourg, Vienne, Paris, Lisbonne, Berlin, Londres), jusqu’à sortir d’Europe puisque sa dernière tournée de concerts l’entraîne à faire le tour du monde. John Field et Sigismund Thalberg lui ont enseigné l’instrument, mais aussi Beethoven pendant cinq mois, en cours privé (1824), ce qui l’autorise à se présenter un jour comme le dernier élève vivant du maestro. L’influence de ce dernier est notable dans la première des deux œuvres au programme, la Sonate op. 156 n° 1 (1852), encore classique dans la forme et le fond, et sans réelle personnalité. On lui préfère la Sonate op. 310 n° 2 (1881), notamment grâce à l’architecture alerte d’Anna Parkita, une artiste repérée voilà quelques années par l’Institut Frédéric Chopin. Ici le romantisme est à son apogée, avec un Allegro moderato qui célèbre Schubert, suivi par un Scherzo schumanien. Une écriture lisztienne façonne ensuite l’Adagio, tandis que le Finale s’inspire de l’art de Brahms, un cadet sur la voie néo-classique. (Laurent Bergnach) Antoni Katski (1816–1899) – an excellent pianist (he gave concerts in almost every European country, but also in the United States, India, Australia, New Zealand, China, or Japan), prolific composer (author of over 400 opuses), educator, animator of musical life, representative of a musically talented family, a multidimensional artist, enjoying fame and recognition in Europe, who, despite his enormous influence on the development of the 19th-century musical culture, is now completely forgotten, both in Poland and worldwide. With this CD, an outstanding pianist of young generation, Anna Parkita, introduces the work of one of the most important ambassadors of the music of Polish Romantic period. Two piano sonatas presented on the album (in F major, op. 156 and in F minor, op. 310) are a testimony to Antoni Katski’s thorough musical education and compositional skills. The sonatas abound with the most characteristic features of the composer’s musical language; at the same time, they contain a whole range of expressive means of the epoch in which he lived. Antoni Katski (1816–1899) – an excellent pianist (he gave concerts in almost every European country, but also in the United States, India, Australia, New Zealand, China, or Japan), prolific composer (author of over 400 opuses), educator, animator of musical life, representative of a musically talented family, a multidimensional artist, enjoying fame and recognition in Europe, who, despite his enormous influence on the development of the 19th-century musical culture, is now completely forgotten, both in Poland and worldwide. With this CD, an outstanding pianist of young generation, Anna Parkita, introduces the work of one of the most important ambassadors of the music of Polish Romantic period. Two piano sonatas presented on the album (in F major, op. 156 and in F minor, op. 310) are a testimony to Antoni Katski’s thorough musical education and compositional skills. The sonatas abound with the most characteristic features of the composer’s musical language; at the same time, they contain a whole range of expressive means of the epoch in which he lived.
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