Leo Fall (1873-1925)
Die Rose von Stambul (La Rose de Stamboul), opérette en 3 actes

Matthias Klink, ténor (Achmed Bey)
Kristiane Kaiser, soprano (Kondja Gül, sœur du Pacha Kamek)
Andreas Winkler, ténor (Fridolin, fils de Müller senior)
Magdalena Hinterdobler, soprano (Midili Hanum)
Eleonora Vacchi, mezzo-soprano (Bül-Bül)
Christof Hartkof, baryton (Son Excellence le Pacha Kamek)
Hanne Weber, alto (Djamileh)
Michael Glantschnig, récitant (directeur de l'hôtel)
Wolfgang Klose, basse (Müller senior de Hambourg)
Chor des Bayersiches Rundfunks
Münchner Rundfunkorchester
Ulf Schirmer, direction

Si en ces temps de pandémie pangolienne chinoise, vous vous faisiez en dessert une petite rose turque, d’Istanbul pour être précis. C’est délicieux, sucré à souhait et très mousseux, Mesdames, aussi léger qu’un bon chocolat viennois ! Si vous y ajoutiez un soupçon d’ironie sur fond d’émancipation féminine et de pamphlet franchouillard, vous n’auriez pas retrouvé la recette perdue d’un Escoffier d’opérette, mais bien l’opérette du prolifique compositeur austro-hongrois Leo Fall (1873-1925), Die Rose von Stambul créée en 1916. Tout comme le cinéma allemand des années 20 ou 50, le regretté Fritz Wunderlich en a fait quelques choux gras… Ici l’orchestre de la radio de Munich, sous la baguette précise d’Ulf Schirmer, nous restitue ce bijou orientaliste à la mode de Bretagne avec une finesse toute bavaroise. Tout sonne léger, précis pour cet enregistrement public de 2014 ; l’orchestre joue sans esbroufe un répertoire résolument acquis, chœur et solistes ne minaudent pas, les voix même parlées sont justes, chaleureuses et jamais dans l’exubérance. Cette rose perle de rosée et nous rappelle que l’opérette souvent négligée est un genre qui a toute sa place dans le registre de la musique savante. Bravo ! (Florestan de Marucaverde)

Our Leo Fall cycle continues with Die Rose von Stambul (The Rose of Stamboul). This operetta in three acts offers music that is full of feeling. This highly emotional work celebrated its premiere with great success at the Theater an der Wien in 1916. Die Rose von Stambul’s 422 straight performances made it the most successful operetta in the history of the Theater an der Wien, next to Franz Lehár’s The Merry Widow. Within the shortest time performances followed throughout Central Europe. However, like Emmerich Kálmán’s The Csárdás Princess, it did not become an international success – primarily because of World War I, since the theaters of the Allied counties had stopped staging German-language works. Achmed Bey, the son of a Turkish minister, is married to Kondja, »The Rose of Stamboul.« However, she has exchanged letters with a passionate novelist and fallen in love with him. What she does not suspect: none other than her husband is behind this pseudonym –which provides plenty of opportunities for the expression of emotions – rendered in the Viennese waltz mode (»Ein Walzer muss es sein«) or tunes of Oriental flair.