Jacques Offenbach (1819-1880)
Orphée aux Enfers, opéra bouffe en 2 actes et 4 tableaux

Joel Prieto, ténor (Orphée)
Kathryn Lewek, soprano (Eurydice)
Max Hopp, basse (John Styx)
Anne Sofie von Otter, mezzo-soprano (L'Opinion publique)
Marcel Beekman, ténor (Aristée/Pluton)
Martin Winkler, basse (Jupiter)
Vasilisa Berzhanskaya, mezzo-soprano (Diane)
Lea Desandre, mezzo-soprano (Vénus)
Frances Pappas, mezzo-soprano (Junon)
Nadine Weissmann, mezzo-soprano (Cupidon)
Vocalconsort Berlin
Wiener Philharminker
Enrique Mazzola, direction
Barrie Kosky, mise en scène

Allez, passez sur le français relatif des chanteurs, de toute façon le spectacle loufoque, et assez irrésistible avouons-le, de Barrie Kosky, conçu pour le Komische Oper de Berlin et capté au Festival de Salzbourg qui tenait à célébrer le bicentenaire de la naissance de l’auteur des Contes d’Hoffmann, est pensé pour un public germanophone. D’ailleurs le ton de la charge et de la satire est donné par un fabuleux Max Hopp endossant les défroques multiples de John Styx. Génial, comme le sens du tempo imposé par Barry Kosky – il sait que le sel de l’art d’Offenbach réside dans une perfection horlogère du défilement du temps, dramatique comme musical. Le spectacle se regarde avec un plaisir sans frein, on s’immerge dans les délires d’un Second Empire déjanté qui implose lors du ballet empli d’abeilles délirantes, d’un cancan surveillé par un Méphisto tout rouge, ce monde en folie serait-il prêt de rester aux enfers ? Les Wiener Philharmoniker allègent les rythmes, savourent les couleurs dans la battue vive d’Enrique Mazzola. Mais lorsque parait Léa Desandre, Vénus enchanteresse dans la scène de sommeil du 2e Tableau, alors soudain, je regrette que la troupe formidable ne puisse chanter un si beau français… (Jean-Charles Hoffelé)

Operetta enthusiast Barrie Kosky has landed a gigantic success with Offenbach’s subversive and hilarious reversion of the Orpheus myth at the Salzburg Festival. Kosky created a magically precise and witty staging with numerous extravagant costumes in a glittering opulent scenery and a literally devilish choreography. For the dialogues he has found an impressively ingenious solution as they are not spoken by the singers. Rather they are performed by the brilliant German actor Max Hopp as John Styx “who performs a true vocal miracle” (Neue Zürcher Zeitung) in a slapstick-like manner. The superb cast impresses with virtuoso singing as well as ravishingly comedic acting, first and foremost the American coloratura soprano Kathryn Lewek as Eurydice “with crystal clear coloraturas and sovereign top tones” (Salzburger Nachrichten), the Swedish mezzo-soprano Anne Sofie von Otter as severe L’Opinion publique or the Austrian bass baritone Martin Winkler as foolish father of the gods Jupiter. Under the Italian conductor Enrique Mazzola’s precise conducting the Wiener Philharmoniker provide an exquisite “sparkling orchestral sound” (Frankfurter Allgemeine Zeitung). “A frantic and fabulous show” (New York Times)