 Des études de virtuosité ? Douze univers répond Radoslaw Sobczak, et ce dès le Preludio dont il déploie le presto comme l’aile d’un aigle. Chaque vision sera menée à son terme, quitte à faire mentir le brio. Le tempérament heurté de sa "Wilde Jagd" dit assez qu’il lui faut d’abord peindre le caractère avant de simplement jouer les prestidigitateurs. Cela en agacera plus d’un, qui lui reprocheront de jouer molto rubato, ce que contredit l’abrupt des rythmes, l’absence volontaire de toute joliesse : ce piano sait être rêche, cassant, et soudain d’une beauté irréelle : l’entre cloches de "Paysage", la ligne onirique de "Chasse-neige" disent assez combien le poète sait parler, loin là encore de l’esbrouffe virtuose. Partout des phrasés singuliers, des accents nouveaux, et surtout une écoute des polyphonies, renouvellent ce que l’on croit savoir de ce cahier souvent transformé en barnum. Radoslaw Sobczak préfère y débusquer cette splendeur secrète dans le grand son d’un immense Fazioli. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  Les douze Etudes d’exécution transcendante S 139 de Franz Liszt représentent pour beaucoup de pianistes chevronnés, un sommet musical difficilement atteignable. Leur aspect didactique n’est qu’un prétexte car ces œuvres vont bien au-delà de simples exercices techniques. Outre une extrême virtuosité, elles exigent aussi un sens aigu de la narration. Liszt donne à ces œuvres une impressionnante puissance évocatrice pour décrire pianistiquement des légendes épiques (Mazeppa), représenter de façon quasiment chirurgicale la cruauté d’une scène de chasse (Wilde Jagd), reproduire un vent d’hiver tourbillonnant (Chasse-neige), créer de véritables moments de poésie avec Harmonies du soir ou Ricordanza). Radoslaw Sobczak dispose à la fois de moyens pianistiques prodigieux et un sens très développé du dialogue et de la spatialisation sonore. Sa conception fluide et très attachée à la beauté du son, est à mi-chemin entre la version poétique et narrative d’un Claudio Arrau et les versions plus virtuoses et épiques des Berezovsky ou Cziffra. Prenant parfois quelques légères libertés pour mieux en souligner l’esprit (Préludio – Mazeppa - Visions) la version de Radoslaw Sobczak est tout à fait admirable de raffinement et d’équilibre, servie en outre par une excellente prise de son. (Jean-Noël Regnier)  The first Polish recording of the full cycle of Franz Liszt’s Transcendental Etudes in their final version from 1851. Radoslaw Sobczak is a pianist equally endowed with virtuoso instinct and great musical sensitivity; his recitals have graced prestigious events on four continents; winner of an honourable mention in the International Chopin Piano Competition. On the album, he faces one of the most demanding piano pieces, the difficulty of which lies not only in the technical layer, but also, and perhaps especially, in the musical one. Behind the extremely dense texture and the cascades of chords and passages, there is the composer’s musical idea, and sometimes even programmatic contents – as in the famous Mazeppa etude. Out of the rush of sounds, lyrical motifs emerge, while complex harmonies reflect an entire range of emotions that need to be conveyed to the listeners. The artist copes with this challenge excellently; his pianism perfectly harmonizes with the spirit of Liszt’s virtuosity. Metaphysics and contemplation collide in his interpretations with the saturated, deep sound of the piano.

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