 Le ton très Fauré qui ouvre la Deuxième Sonate dit assez ce qu’Alexandre Tansman, tout juste arrivé à Paris doit à la musique française : cette sensualité, ces harmonies dorées, le ton de rêve des mélodies sont le premier écho d’un génie que le Paris cosmopolite de l’entre-deux guerres va révéler à lui-même. Ludwika Maja Tomaszewska Klimek y est merveilleuse d’apartés, de sourires, d’imagination simplement, si finement secondée par Hanna Holeska, mais pourquoi avoir choisi de placer l’œuvre au centre du disque ? Serait-ce par crainte qu’on n’y reconnaisse pas vraiment l’impertinence allègre qui signera le style Tansman quelques années plus tard, celui qui explose dans l’étourdissante Sonata quasi una fantasia ouvrant justement l’album. Concert d’épices, accent persifleurs, musique de pur plaisir, emportée avec brio par cet épatant duo qui réussira tout autant le kaléidoscope de la Première Sonatine, autre chef d’œuvre des années vingt où Tansman mêle avec sa verve coutumière l’impertinence à la poésie, et soudain distille cette nuit de brume saisissante de l’Intermezzo, avant un savoureux foxtrot qui ne laisse pas croire possible l’éther d’un second nocturne, et pourtant… L’œuvre est un bijou, à l’image de ce disque précieux. (Discophilia - Artalinna.Com) (Jean-Charles Hoffelé)  Alexandre Tansman’s masterpieces for violin and piano show the evolution of the composer’s style as well as his ingenuity and courage in reaching for innovative harmonies and ways of developing the musical dialogue. The interpretations of both artists, known for their solo and chamber music activities, prizewinners of numerous competitions, are almost exemplary creations, captivating with the beauty of sound and the depth of musical understanding. An outstanding album that will satisfy the greatest connoisseurs of violin and chamber music.
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