Lera Auerbach (1973-)
"Lonely Suite, Ballet for a Lonely Violonist", op. 70
Trio pour piano n° 3
Trio pour piano n° 4
"Milking Darkness", pour piano seul
Trois danses pour violoncelle et piano dans le style ancien, op. 54

Delta Piano Trio

Gerard Spronk, violon
Irene Enzlin, violoncelle
Vera Kooper, piano

Poète, artiste visuelle et compositrice, la russe (restée aux Etats-Unis lors d’un voyage en 1991, pour y compléter sa formation) Lera Auerbach écrit (en quantité) une musique, la plume trempée dans la tradition et le regard tourné vers les univers sonores d’aujourd’hui, le tonal flirtant avec l’atonal, au langage, opulent comme un bourgeois de la rive dorée zurichoise, agité tel un écureuil aux abois et aussi coloré qu’une lessive méditerranéenne. Pour ce disque, le Delta Piano Trio, créé en 2013 par trois hollandais à Salzbourg (Autriche), collaborateur régulier de la compositrice, insuffle sa vigueur transportée, qui éclate sur le Piano Trio n° 3, dont le premier mouvement (Grandioso) réveille le mort, avant de lui enroule un bouche-à-bouche sensuel gorgé de vitalité – que les musiciens font flamber comme les torches d’une fête villageoise, mais fières et distinguées. Comme est raffinée la "Lonely Suite" pour violon seul, qui ravit tout au long de ses six courtes parties, audacieux et d’écoute accessible, imaginatif et émouvant, virtuose sans esbroufe – à l’instar de ses partenaires, Gerard Spronk développe un jeu simple et honnête. Une excitante découverte. (Bernard Vincken)

If you mix every colour of paint together, you end up with black. Similarly, the darkness in the music of Lera Auberbach (b. 1973) consists of every imaginable shade of colour, from pitch darkness to dazzling light. The composer thus captures the mercuriality of life and the human psyche. Her music sometimes also depicts a dance with the inescapable: the struggle against Fate, the inexorable passing of time, an unattainable dream – but always with black humour and a dark though starlit sky. ‘Many composers create something “beautiful”, outside human reality,’ according to the Delta Piano Trio, who worked hard with Auberbach in preparing for this album. ‘Instead, Lera’s music is raw as well as human. She never eases up on what she wants to express, which would rob the music of all its fervour.’ It was Auerbach’s own idea to call this album Milking Darkness. The Delta Piano Trio feels that it is a fitting description not only of her work as a whole but also of the intense effect her music can have.