Johann Matthias Sperger (1750-1812)
Quatuor à cordes en fa majeur, op. 1 n° 1
Quatuor à cordes en la mjeur, op. 1 n° 2
Quatuor à cordes en do majeur, op. 1 n° 3

Mitglieder der Kammerakadmie Potsdam

Peter Rainer, violon
Laura Rajanen, violon
Christoph Starke, alto
Jan-Peter Kuschel, violoncelle

Originaire de Feldsberg en Basse-Autriche (aujourd'hui Valtice en Tchéquie), Johhann Matthias Sperger fut l'élève d'Albrechtsberger à Vienne. Contrebassiste de profession, il nous a laissé près de 400 oeuvres dont 9 quatuors à cordes, 45 symphonies et 30 concertos. C'est précisément la structure de ces derniers qu'évoquent ses quatuors à cordes : premiers mouvements de forme sonate, les deuxièmes à tendance cantabile, les troisièmes rondos. Tous ses quatuors à cordes ont été composés entre 1782 et 1786. L'op. 1 qui nous est proposé en comporte trois avec des mouvements rapides enjoués proches du divertimento, d'un optimisme franc qui contraste modérément avec un mouvement lent qui ne manque pas d'un certain entrain. L'on pourra s'amuser d'échos de Mozart dans le quatuor n° 2 en la majeur : des 'Noces de Figaro' dans le premier mouvement, de la musique des Janissaires de 'L'enlèvement au Sérail' dans le troisième. Ajoutons que certains thèmes annoncent Mendelssohn. La qualité essentielle de ces quatuors, peu audacieux au plan harmonique, réside dans le déploiement polyphonique des voix instrumentales où le premier violon est loin de se tailler constamment la part du lion. L'interprétation du Quatuor à cordes de la Kammerakademie de Potsdam est la justesse même : allant, virtuosité, un brin de sensibilité sans jamais surjouer une musique qui séduit par son avenante simplicité. (Michel Lorentz-Alibert)

After his virtuoso double bass concertos, we now turn to three string quartets by Johann Matthias Sperger. As musicologists of earlier generations who took a deeper look at Sperger's compositional style noted the closeness to Mozart, and even more so to Haydn, this can also be observed here in the string quartets. However, even more far-reaching demands are placed on the viola and violoncello, which often take over virtuoso passages and merge into thematic material. Sudden striking Mozartian themes surprise the listener - echoes from the opera "Figaro" and hints of imitated Janissary music from Mozart's "Abduction from the Seraglio" can be heard: Spirited, spherical with heavenly, graceful melodies!