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Format : 1 CD Total Time : 00:54:41
Recording : 2007
Label : Supraphon Catalog No. : SU3922 EAN : 0099925392222 Price Code : DM017A
Publishing Year : 2007 Release Date : 27/09/2007
Genre : Classical
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Leos Janácek (1854-1928)Quatuor à cordes "The Kreutzer Sonata" n° 1 Pavel Haas (1899-1944)Quatuor à cordes n° 1 en do dièse mineur, op. 3 Quatuor à cordes n° 3, op. 15 Quatuor Pavel Haas
Katerina Gemrotová, violon Veronika Jarusková, violon Pavel Nikl, alto Peter Jarusek, violoncelle
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 Une évidence : la mise au jour des compositions de Pavel Haas durant le revival des Entartete Musik dicta à quatre amis fraichement sortis du Conservatoire de Prague de nommer leur quatuor du patronyme du compositeur de Sarlatan. Leurs premiers opus discographiques pour Supraphon, après leurs victoires au Concours de Prague puis au Concours Borciani seront dévolu au trois Quatuors que ce génie, impitoyable avec ses œuvres, aura composé avec une liberté d’écriture stupéfiante. L’intrada murmurée du Premier Quatuor est belle comme du Berg, nuit désolée qui va s’animer peu à peu. L’œuvre est fascinante, mouvement unique qui montre les facettes d’une même pierre noire. Haas pressentait-il dès 1920 les périls dont l’âpre Deuxième Quatuor de 1938 est comme saisi, œuvre au noir qui culminera dans la grande arche du Thème et Variations final, empli de danses moraves transformées en grimaces. Les Pavel Haas font précéder ces deux opus du Premier Quatuor de Janacek, manière de tisser la filiation entre celui qui fut recueilli durant deux ans dans son école privée par le compositeur de Katia Kabanova. Ils se gardent bien de le jouer anguleux, préférant une lecture poétique assez inédite, pas si éloignée que cela de ce qu’y osèrent les Berg, il faut avouer que leur jeu si élégant, le dosage si subtil de leurs première image sonore va à rebours d’une certaine tradition expressionniste portée par les quatuors tchèques. La mise en regard du journal intime des Lettres intimes, partition tumultueuse qu’ils empoignent avec des gants de velours (cette sonorité ailée et brulante pourtant), ultime opus où se synthétisent les idiomes si singuliers de la langue de Janacek et le Deuxième Quatuor de Haas, sa partition la plus osée, composée alors que tout était encore possible (1925). Le titre (Le mont des singes) fait référence à un lieu de villégiature chéri par le compositeur, où les quatre mouvements de l’œuvre furent écrits d’une seule coulée. Musique de l’âme et des paysages, qui culmine dans un suffocant nocturne bleu nuit avant un final en sabbat dont les Pavel Haas savourent le soufre. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

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