Gunnar de Frumerie (1908-1987)
Concerto pour clarinette
Concertino pour piano et orchestre à cordes
Nonet "Musica per Nove"
Suite dans le style ancien

Thorsten Johanns, clarinette
Oliver Triendl, piano
Eugene Nakamura, violon
Norbert Merkl, alto
Uladzimir Sinkevich, violoncelle
Ingo Nawra, basse
Berta Bermejo Moya, hautbois
Florian Adam, cor anglais
Eberhard Knobloch, clarinette
Till Heine, basson
Makio Bachauer, trompette
Münchner Rundfunkorchester
Ivan Repušic, direction

Né en 1908 le compositeur et pianiste suédois Gunnar de Frumerie (élève d’Emile von Sauer et d’Alfred Cortot) ne fut guère sensible aux grands courants modernistes qui traversèrent le vingtième siècle, adoptant dans ses œuvres un langage tonal principalement classique, aux élans romantiques. Frumerie est l’héritier du courant romantique où les influences de Brahms, Schumann, Liszt mais aussi de Nielsen et Grieg sont facilement perceptibles. De larges phrases extrêmement lyriques et virtuoses, au sens narratif très développé parcourent ce disque exceptionnel. Le concerto pour clarinette superbement interprété par Thorsten Johanns nous replonge dans ce romantisme tardif au lyrisme expansif bienvenu. Si « Musica per Nove » est une œuvre tardive (1976) elle en conserve les mêmes caractéristiques, où le dialogue virevoltant et précis entre les instruments est magnifiquement écrit. La suite « im alten style » composée vers 1930 en revient au classicisme comme c’était alors d’usage dans les pastiches-hommages des Debussy, Ravel, Poulenc et Grieg (écho à la suite Holdberg). Le Concertino pour piano et orchestre à cordes est une œuvre exceptionnelle d’intelligence et d’inspiration où la virtuosité et la musicalité d’Olivier Triendl (magnifiquement accompagné par le Münchner Rundfunkorchester) font merveille. (Jean-Noël Regnier)

Gunnar de Frumérie grew up in a musical family and appeared early on as a pianist and composer. He studied at the Stockholm Conservatory, then in Vienna with Emil von Sauer and finally at the Conservatoire de Paris with Alfred Cortot. Of his approximately 140 compositions, two-thirds contain important parts for "his" instrument, the piano, since he himself was a brilliant pianist. As a playful, humorous work, his Concertino was very well received by the public, and in his Clarinet Concerto, the song-like and dance-like thematic formations are striking, and the virtuoso solo part always stands as a beautiful, sharply contoured relief against the rich string section. Graceful, beautiful music that is worth listening to and pleasing!