Canzonette et non Madrigali, qu’on ne s’y trompe pas. Torelli écrit pour les amateurs, faciles à chanter et à mémoriser à force de répétitions, de la musique usuelle, de simple venue, qui doit donner plus de plaisir à être chantée qu’à être entendue, les voix d’Armoniosoincanto s’employant un rien vainement à varier les affects. Las, ce bref dure, maigrement habillé en quelques rares pièce d’un clavecin, d’une viole, trop discrètement captés, mais du moins ce disque illustre une part moins connue de la production vénitienne de la fin du XVe Siècle... en attendant que de Torelli on grave plutôt les Madrigaux où son art se montre autrement audacieux. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  C'est un autre joyau enfoui dans les épaisses strates du passé qu'exhume, pour notre plus grand plaisir, Brillant Classics avec ces vingt deux fables amoureuses composées en 1608 par un polygraphe érudit, membre d'une académie de Padoue, qui sont aussi les dernières oeuvres musicales qu'il nous ait laissées. Les canzonette sont un genre de courtes pièces vocales polyphoniques qui avait cours durant la fin du XVIème siècle et le début du XVIIème. Monteverdi s'y étant déjà illustré, tout jeune en 1584. En usant d'une polyphonie plus simple (souvent homorythmique) que celle des madrigaux, elles chantent, comme ceux-ci, les délices et les cruautés de la vie amoureuse ou la joie paisible des scènes pastorales. A cappella ou accompagnées du luth, de la viole de gambe ou du clavecin, elles nous introduisent dans un univers musical gracieux et léger qui évoque des efflorescences et des éclosions printanières , les élans de la jeunesse, parfois les chagrins ou les nostalgies. La souplesse des voix de l'ensemble Armoniosoincanto à l'élocution si claire, s'accordent merveilleusement à cette musique raffinée qui semble être l'expression d'une vision aristocratique des émotions humaines. Une parution aimable et précieuse qui mérite d'être distinguée ! (Alain Letrun)  Gaspare Torelli (1572–c.1613) was born to a family of officials and intellectuals, and as a young man he embarked on a religious career in his home town of Sansepolcro, becoming a monsignor in 1602. He was a music teacher, composer and poet and, with a thorough knowledge of Latin, he also penned a treatise on Italian grammar. The Amorose faville are the last in the series of extant musical works published by Torelli. The collection of 22 canzonettas dates from 1608, when it was published by Amadino of Venice. A single complete copy survives in the Kassel University Library, upon which Carolina Calabresi has based her modern edition published in Città di Castello in 2018. The canzonetta genre emerged between the second half of the 16th and the first decades of the 17th centuries. These are short polyphonic compositions, the earliest of which were not very elaborate but which over the course of time began to take on some features typical of the madrigal, including a more refined compositional technique and the use of imitation and syllabic declamation. The subject matter also grew broader, with bucolic and pastoral themes in the style of Petrarch added to the original stock of amorous tales. Also among the canzonetta composers was Claudio Monteverdi, who published his Canzonette a tre voci in 1584, at the age of 17. Torelli’s Amorose faville have a number of features in common with Monteverdi’s canzonettas including madrigal-like text painting. Here is the beginning of a style aimed at stirring the listener’s emotions and conveying musically the poetic imagery, an expressive urgency that would later lead Monteverdi to break the strict rules of traditional harmony and champion the theories of the revolutionary seconda prattica.

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