 On est peu renseigné sur Besseghi. Son nom est décliné sous des orthographes diverses ; et il est supposé bolognais, romain, ou encore napolitain… On sait qu'il s'établit à Paris (1684 ?), qu'il devint chef de la musique de Louis Fagon, intendant des Finances. Réputé bon compositeur et violoniste virtuose, il se cassa un bras, et par suite de complications, dut renoncer à jouer d'un instrument. Resté au service de son protecteur, il mourut la même année que lui. L'on ne dispose pratiquement que de l'op.1 interprété ici et de pièces « choisies et très brillantes pour le clavecin et l'orgue ». Les sonates - 12, comme celles de l'opus 5 de Corelli - s'inscrivent de façon extrêmement mimétique dans la tradition corellienne tant par leur structure (4 mouvements, dont le 1er et 3e sont lents) que leur écriture, leurs schémas mélodiques, leur ornementation : les ressemblances de détail sont confondantes et multiples. Sur le plan qualitatif, ces œuvres sont d'une valeur égale à celles de Corelli. Mais Besseghi apparu 17 ans après ce dernier, s'avère finalement être davantage une sorte de « double » génial qu'un initiateur ou un novateur doté d'un style spécifique. Une parenté aussi génétique est troublante et fascinante à l'époque des clones, (même si la musique baroque est un système très codé dans lequel les apparentements ne sont pas rares). Elle n'enlève certes rien à la beauté de ces œuvres très bien servies par l'ensemble Opera Qvinta, mais... (Bertrand Abraham)  The instrumental ensemble Opera Quinta, directed by Fabrizio Longo, violin soloist of the team, adds an important element to the inexhaustible rediscovery of the eighteenthcentury Italian heritage.The sonatas op. 1 by Angelo Michele Besseghi - composer of which, unfortunately, only few biographical information has reached us - were published in 1710, openly paying homage to the edition of his much more famous countryman who ten years earlier would have marked the course of European violin history: the Opera 5 by Arcangelo Corelli
|