Francesco Antonio Vallotti (1697-1780)
O Lingua Benedicta
Qui tollis peccata mundi
Et misericordia
Gloria Patri
Quoniam tu solus Sanctus
In manus tuas domine
Tecum principum
Qui sicut Domine
Si quaeris miracula

Né dans le Piémont en 1697, le compositeur Francesco Antonio Vallotti est ordonné prêtre en 1720 après avoir fait des études musicales chez les Franciscains. S’il étudie également la théologie et la philosophie à Milan, sa carrière de musicien débute véritablement à Padoue en 1721 auprès du maestro di cappella Francesco Antonio Calegari. Il occupe ainsi plusieurs postes d’organiste à la basilique Saint Antoine puis devient lui-même maître de chapelle en 1730 jusqu’à son décès en 1780. Ses activités à Padoue l’amenèrent à nouer des relations avec ses confrères musiciens Giuseppe Tartini et le Padre Martini. Vallotti est l’auteur d’un brillant traité d’harmonie et de contrepoint (dans lequel il expose le fameux tempérament inégal associé à son nom). Compositeur prolifique, il fut encensé en son temps par ses confrères : Tartini, Bonifazio Asioli (le directeur du conservatoire de Milan) et… Frédéric de Prusse qui lui commanda une messe pour l’inauguration de la nouvelle église catholique de Berlin en 1773. Vallotti n’a produit que des œuvres religieuses. Les quelques motets qui font l’objet de ce disque de l’Orchestra Barocca di Cremona dénotent un style d’écriture d’église certes conventionnel mais d’une merveilleuse facture harmonique et mélodique alla Pergolese notamment dans l’utilisation des instruments obbligato accompagnant le chant (Violon, Alto, Hautbois, Flûte ou trompette) ici formidablement restituée par l’orchestre. On sera en revanche plus réservé sur les solistes (impossible ténor !) et le parti-pris d’un tempo global si mesuré qu’il en devient languissant. (Jérôme Angouillant)

The name of Father Vallotti, a Conventual Franciscan, esteemed musician and valuable teacher, is still known nowadays particularly for his speculative works. He was considered by Bonifazio Asioli, “the greatest of the Italian harmonists”, and his appointment at the Berlin court confirms he was appreciated not only in his homeland. His harmonic knowledge and uncommon compositional virtue have given us pages of rare elegance where the liturgical and sacred aspect is distilled in every chord.