Ferdinand Ries (1784-1838)
Sonate Sentimentale en mi bémol mineur, op. 169
Sonate n° 1 en mi bémol majeur, op. 86
Sonate n° 2 en ré majeur, op. 86
Sonate n° 3 en si bémol majeur, op. 86
Sonatine pour piano n° 1 en si bémol majeur, op. 5
Sonatine pour piano n° 2 en fa majeur, op. 5

Duo Estense

Laura Trapani, flûte
Rina Cellini, piano

Tout comme le label CPO, Brillant Classics continue d’élargir son catalogue des oeuvres de Ferdinand Ries. Quatre Sonates pour flûte et piano ouvrent le disque. Ce sont des oeuvres légères, dans lesquelles Ries laisse s’exprimer son propre langage (on n’y cherchera pas trop de proximité avec son maître Beethoven), laisse libre cours à sa fantaisie, sous une écriture parfaitement maîtrisée. Comme très souvent, Ries se révèle un maître dans l’art d’écrire des mélodies aisément identifiables, tantôt bondissantes, tantôt chantantes, pour le plus grand bonheur de l’auditoire. La première sonate (sous-titrée « sentimentale ») est la plus ambitieuse, et si la flûte s’y taille la part du lion, les accompagnements au piano sont d’une belle richesse. Un ensemble cohérent de trois sonates suit, où cette fois un piano mozartien joue les stars. La flûtiste a le bon goût de ne pas chercher à en rajouter, mais laisse au contraire la partition à son bel équilibre lumineux Last but not least : une belle surprise nous est réservée avec deux Sonatines pour piano seul, de petits chefs-d’oeuvre qu’on ne quitte qu’à regret — le temps de se dire qu’on se rejouerait bien quelques plages de ces merveilles. Si à l’écoute on ne saurait ignorer Beethoven est un Maître, on a toujours l’impression d’entendre en Ries un ami. (Walter Appel)

The figure of Ferdinand Ries (1784–1838) enjoys a peripheral familiarity among music-lovers as the friend and amanuensis of Beethoven. A bond had formed when Ries’s father Franz taught Beethoven in Bonn. While Beethoven doubtless cast his eye over his friend and student’s pieces from time to time, he sent Ries to his own teacher Johann Albrechtsberger for lessons in composition. The Sonata Sentimentale appears to mark the high-point of the composer’s writing for the flute, which extended to several ‘earlier’-sounding sonatas and lighter fantasias as well as flute-centric chamber music such as six quartets for flute and string trio. Here, to a degree unprecedented in the rest of his work, the flautist is the star of the show. The three Sonatas Op.86, on the other hand, are evidently designed for performers of more modest talents: ‘Sonates faciles’ as they were designated on the title page of their first publication in 1839. This set dates with fair certainty from London in 1819, and Ries appears to have composed it with the profitable market of proficient amateurs in mind. According to manuscript dates the Sonatinas Op.5 were the last works on this album to be composed, in London in 1821, published two years later there by Muzio Clementi. The rippling ‘Alberti bass’ sequences in the left hand, the preponderance of moderate tempi and straightforward two- and three-part textures, lying well under the fingers, indicate that Ries had in mind the same public market for these attractively sunny pieces as the Op.86 sonatas.