Ferdinand Rebay (1885-1953)
Sonate pour violon et guitare en mi mineur
Sonate pour violon et guitare en do mineur
Sonate pour alto et guitare en ré mineur

José M. Alvarez, violon
Joaquin Riquelme, alto
Pedro Mateo González, guitare

En 2015, c’était le premier enregistrement de ces 3 sonates de Rebay dont je connaissais le nom mais n’avais (honte sur moi!) jamais entendu la musique. Étrange compositeur en vérité que ce pianiste, compositeur et chef de chœur autrichien qui se prit de passion pour la guitare en raison d’influences familiales et amicales, et qui resta jusqu’à la fin réfractaire aux aventures de la nouvelle école de Vienne . Les œuvres qu’on entend ici ont été composées entre 1941 et 1942, et le moins qu’on puisse dire est que leur post-romantisme plutôt léger (et parfois à la limite de la futilité) contraste énormément avec la noirceur de l’époque… peut-être un sommet « d’esprit viennois » ? A l’écoute, j’ai été frappé par l’écart très audible entre un violon aux influences « Mitteleuropa » et une guitare profonde très « classique espagnol » : je me serais plutôt attendu à des timbres plus acérés, que mon souvenir associe (peut-être à tort) au jeu de Tröster, Söllscher ou Ragossnig par exemple. Par contre l’alliage sonore avec l’alto est somptueux tout au long de la sonate en ré mineur, à connaître. S’il prenait à Eudora l’envie un peu folle d’exhumer l’ensemble des partitions du « Ferdinand Rebay Project » des éditions Bergmann, voilà une aventure à suivre attentivement ! (Olivier Eterradossi)

This amazing release presents three first recordings, offering the opportunity to hear one of the most exciting rediscoveries in guitar music: the Austrian composer Ferdinand Rebay (1880-1953). Rebay’s style is highly sophisticated, indebted to a tradition that goes back to Schubert, Brahms and Wagner, and he stands out for having established his own unique style, melding folk music and the Austro-German compositional tradition to create works of great lyricism and organic unity, like the three sonatas included here, which establish refined dialogues in which the guitar shrugs off its usual role as mere accompanist and shares the limelight on equal terms with the other instrument.