Antonín Dvorák (1841-1904)
Quatuor à cordes n° 1 en la majeur, op. 2, B 8
Quatuor à cordes n° 7 en la mineur, op. 16, B 45
Quatuor à cordes n° 11 en do majeur, op. 61
Deux Valses pour quatuor à cordes et contrebasse, op. 54

Quatuor Vogler
Frithjof-Martin Grabner, contrebasse

Dvorak composa son premier quatuor en 1862 et le révisera en 1887 en une version plus courte. Le jeune compositeur est encore sous l’influence des grands Romantiques allemands. Néanmoins, la fraîcheur rythmique et mélodique, l’inventivité dans l’écriture des voix et la variété harmonique témoignent déjà d’un talent prometteur. Le Quatuor n° 7 (1874) fut le premier publié. Après avoir été inspiré par les néo-romantiques tels Wagner et Liszt comme en témoignent les quatuors de 1870, le compositeur y déploie un langage élaboré au lyrisme affirmé à travers des proportions plus équilibrées. Tout comme le premier Quatuor, le Quatuor n° 11 (1881) est important par la durée. Si l’on peut déceler des influences schubertiennes et beethoveniennes dans la forme et l’écriture harmonique, c’est la clarté et le lyrisme aux rythmes enthousiastes et conquérants caractéristiques de Dvorak qui s’y expriment avec quelques touches de folklore en faisant une œuvre à l’expressivité colorée. C’est également en 1881 que le compositeur arrangea pour quatuor à cordes et contrebasse optionnelle deux de ses huit valses pour piano (1879-80), la première et la quatrième. L’alternance entre grâce et énergie dansante de ces charmantes pièces séduit immanquablement l’auditeur. Avec ce cinquième volume, le Quatuor Vogler nous offre une intégrale de choix d’enregistrements d’œuvres pour quatuor à cordes de Dvorak. (Laurent Mineau)

Despite his many successes, Antonín Dvorák always claimed to have remained a "simple Bohemian musician" – a self-description that, ironically, has made it harder for posterity to appreciate the breadth of his work fully. This is particularly evident in the realm of chamber music, a field Dvorák explored even more extensively than his mentor, Johannes Brahms. With more than a dozen string quartets alone, alongside various other smaller and larger formats, Dvorák's body of work offers a broad spectrum, where the so-called "Slavic" tones are by no means always the dominant voice. With this fifth double album, the Hagen Quartet concludes its acclaimed complete recording, which spans the fascinating range from Dvorák’s early grapplings with Wagner and Liszt to his later reflections on the "New World", revealing unexpected depths behind the face of the "humble musician".