Dvorák Musique sacrée Machotkova Skatulova Lindauer Jedlicka Jindrak Olivares Smetacek

La "Messe" troussée par Dvorák en 1887 pour l’inauguration de la chapelle de son ami Josef Hlavka n’a guère été illustrée au disque, partition mineure et de pur usage face au "Stabat Mater" ou au "Requiem", dont du moins la partie recueillie du Gloria, laissée aux solistes, les épisodes du Credo, offrent des pages aussi émouvantes que rarement entendues. Ce furent elles qui décidérent Vaclav Smetacek à enregistrer pour Supraphon ce qui était alors un incunable dans la discographie du compositeur de "Rusalka". Elle en demeure à ce jour la meilleure version, comme pour le coruscant "Te Deum" pour New York dont les pompes aux saveurs moraves inspireront Janacek pour sa "Messe Glagolitique" autant qu’elles ardent le caractère visionnaire de Vaclav Smetacek. Enthousiasmant. Pourtant la merveille du disque reste les "Cinq Chants bibliques" dans leur vêture d’orchestre, plus chantés que proclamés par le baryton expressif de Jindrich Jindrak, écoutez seulement. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Cet enregistrement historique de 1969 et 1970 remasterisé en 2015 offre trois facettes de l’art sacré d’Antonín Dvorák, fervent croyant qui portait en bas de ses compositions « Dieu soit remercié ! ». La « Messe en ré majeur » pour orgue est une commande de Josef Hlávka, mécène de Dvorák donnée pour l'inauguration de la chapelle de son château. Composée en 1887, elle sera orchestrée en 1892. C’est une œuvre rayonnante de recueillement, de « foi, espoir et amour du Dieu tout puissant » selon le compositeur où s’impose l’impressionnante masse chorale. Les cinq « Chants bibliques » pour voix de basse et piano sur des textes de la bible de Kralice dont Dvorák ne se séparait jamais datent de 1893. Écrites pour voix de basse et piano, ces miniatures musicales seront orchestrées en 1895. Intimes et très sobres, elles alternent sérénité, ferveur et joie quasi dansante que rend magnifiquement la voix chaude de Jindrich Jindrák disparu en 1993. Le « Te Deum » de 1892 en quatre sections est une éclatante cantate qu’ouvre un martèlement joyeux des timbales, un hymne collectif à la paix d’une intense méditation. (Gérard Martin)

Antonín Dvorák was a deeply religious person, and sacred music duly constitutes a significant part of his oeuvre. The present album features three different types of works. The Mass in D major was commissioned by the composer’s patron Josef Hlávka for the inauguration of a country chapel. The Biblical Songs are highly intimate pieces, set to the Czech translation of Dvorák’s favourite Psalms, while Te Deum is a magnificent cantata for festive events, which, however, just like the other two works, affords space for contemplation and meditation. All three opuses are adorned with inspired melodies, as well as intriguing involvement of the solo singers and the choir. The album contains recordings made by the Prague Philharmonic Choir and the Prague Symphony Orchestra in 1969 and 1970. The Biblical Songs are performed by the baritone Jindrich Jindrák, a long-time soloist of the National Theatre in Prague.