Antonín Dvorák (1841-1904)
Quatuor à cordes n° 1 en la majeur, op. 2
Quatuor à cordes n° 2 en si bémol majeur
Quatuor à cordes n° 3 en ré majeur
Quatuor à cordes n° 4 en mi mineur
Quatuor à cordes n° 5 en fa mineur, op. 9
Quatuor à cordes n° 6 en la mineur, op. 12
Quatuor à cordes n° 7 en la mineur, op. 16
Quatuor à cordes n° 8 en mi majeur, op. 80
Quatuor à cordes n° 9 en ré mineur, op. 34
Quatuor à cordes n° 10 en mi bémol majeur, op. 51
Quatuor à cordes n° 11 en do majeur, op. 61
Quatuor à cordes "Américain" n° 12 en fa majeur, op. 96
Quatuor à cordes n° 13 en sol majeur, op. 106
Quatuor à cordes n° 14 en la bémol majeur, op. 105
Andante appasionato pour quatuor à cordes en la mineur
Mouvement pour quatuor à cordes en fa majeur
Les Cyprès, pour quatuor à cordes

Quatuor Panocha

Jiri Panocha, violon
Pavel Zejfart, violon
Miroslav Sehnoutka, alto
Jaroslav Kulhan, violoncelle

Supraphon ne disposait pas d’une intégrale des Quatuors de Dvorak, s’étant fait voler la politesse par Deutsche Grammophon qui avait confié les quatorze opus, mais aussi les "Cyprès" au Quatuor de Prague, version lumineuse, d’un admirable classicisme qui entendait bien placer le corpus à la hauteur de ses grands modèles, Beethoven et Schubert. Finalement l’ère digitale permis à l’éditeur tchèque de relever le gant : Jiri Panocha et ses amis graveront tous les Quatuors, mais aussi évidemment les Cyprès, le Sextuor, les Quatuors et Quintettes avec piano, le Terzetto, série au long court où se dessinait un visage plus âpre, où les apports des musiques populaires se trouvaient soulignés durant les dix premiers Quatuors. A compter du Onzième, les Panocha introduisirent une nuance lyrique doublée d’une certaine fébrilité qui rapprochait soudain les grands quatuors de la maturité des ultimes Quatuors de Schubert. Les tempos s’élargissent, le chant se fait plus profond, une nostalgie prégnante envahit les portées qui culmine dans une 13e Quatuor élégiaque. La beauté de la prise de son double le souci esthétique des Panocha, elle suit pas à pas l’évolution de leur jeu qui aura mis en lumière celle de la syntaxe du compositeur. Impossible pourtant de renoncer au geste solaire et certes plus univoque du Quatuor de Prague, mais avoir l’un et l’autre (et aussi la proposition du Quatuor Stamitz, autre alternative), surtout l’un éclairant l’autre, sera utile pour un corpus dont tant de quatuors n’auront enregistré que les opus ultimes. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)