Johann Abraham Schmikerer (ou Schmierer, Schmirer, Schmicerer, Schmicorer) naquit à Augsbourg en décembre 1661 et s'éteignit dans cette même ville en juin 1719 (les dates données par le boîtier de cet enregistrement, 1682-1762, sont erronées, les véritables rétablies dans le texte de la notice). Après avoir tâté d'études de philosophie, il se consacra au droit et finit directeur de la Fondation Fugger d'Augsbourg. Sa production musicale se limite, dans l'état actuel de nos connaissances, à treize suites pour cordes et basse continue. Six d'un "Zodiaci Musici" de 1698, longtemps attribuées à Johann Speth, lui ont été restituées. Elles furent suivies en 1712 des six du "Gemüths-Lust" (Délice de l'âme) à quatre parties ici proposées avec en complément une septième à six parties. Si cette dernière se rapproche de la manière italienne, les autres dépendent du style français, évoquant celles de Kusser, Erlebach et Muffat. Composées de pièces qui, à l'exception des ouvertures qui dépassent les 3 mns, sont d'une brièveté située entre 45s et 1mn50, elles sont irrésistibles de mélodie et de rythme. L'entrain débordant et la beauté des timbres de L'Arpa Festante, magnifiés par une prise de son exemplaire, semblent nous transporter dans quelque résidence princière embaumée d'un parfum versaillais. (Michel Lorentz-Alibert) Johann Abraham Schmikerer is only one of the vast number of shadowy figures from the annals of music whose life and activities are hardly known. Among other places, he is also known under the quite unflattering surname Schmierer, in no way deserved in light of his inventive compositions oriented towards the French tastes of the time. His Zodiaci musici of 1698, which is Schmikerer’s only undisputed work, is now convincingly joined by the Musico-instrumentalische Gemüths-Lust of 1712 on this recording. It proves not only to be an equally enchanting collection as the "musical constellations", but is also in all likelihood the second part of the suite collection long thought lost, through which the name Schmikerer has been handed down to posterity.
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