Madeleine Dauphin (1915-2013)
Sonate pour piano et violon en mi bémol majeur
Barcarolle

Benoît Menut (1977-)
Les Nombres

Guillaume Lekeu (1870-1894)
Sonate pour piano et violon en sol majeur

Emmanuelle Moriat, piano
Anne-Lise Durantel-Sacchetti, violon

Originaires de Troyes, Emmanuelle Moriat et Anne-Lise Durantel-Sacchetti nous font redécouvrir la compositrice locale, pianiste, organiste et pédagogue, qu’était Madeleine Dauphin. Élève de Marcel Dupré entre autres, elle fut la plus titrée en récompenses du conservatoire de Troyes. Si son catalogue d’une quarantaine d’œuvres reste à établir, on sait qu’elle a écrit des pièces pour piano, orgue, musique de chambre et un concerto pour hautbois. Sa Sonate pour piano et violon écrite à 25 ans ne manque pas de caractère associant habilement grâce et exigences techniques au sein de mouvements bien conçus, mélodieux et rythmés et jouant sur les contrastes. Sa Barcarolle pour piano écrite à 20 ans dégage un charme simple et agréable. Comme Madeleine Dauphin, Guillaume Lekeu écrivit 48 opus mais en moins de temps puisqu’il disparut à l'âge de 24 ans. Il compose sa Sonate pour piano et violon à 23 ans. D’un style clair et limpide, elle est imprégnée d’une mélancolie touchante animée d’accents passionnés lui donnant sa vitalité et sa profondeur accrocheuses. Entre les œuvres de ces deux compositeurs se glisse la pièce “Les Nombres” (2018) de Benoit Menut. Réflexion musicale sur le nombre et les proportions, le lyrisme moderne de la composition contraste fortement avec les autres œuvres de ce programme plaisant et instructif. (Laurent Mineau)