Mily Balakirev (1837-1910)
Islamey

Eduard Gärtner (1801-1877)
Danse viennoise n° 2 (arr. I. Friedman)

Anton Rubinstein (1829-1924)
Etude, op. 23/2 "Staccato"

Sir Arthur Bliss (1891-1975)
Polonaise n° 2, extrait de la "Suite pour piano"

Franz Schubert (1797-1828)
Impromptu en sol bémol majeur, D 899/3
Impromptu en si bémol majeur, D 935/3

Frédéric Chopin (1810-1849)
Barcarolle en fa dièse majeur, op. 60
Nocturne en fa dièse majeur, op. 15/2
Valse en ré bémol majeur, op. 64/1
Valse en sol bémol majeur, op. 70/1
Scherzo n° 1 en si mineur, op. 20

Robert Schumann (1810-1856)
Romance en fa dièse majeur, op. 28/2

Isaac Albéniz (1860-1909)
Seguidillas, extrait de "Cantos de Espana", op. 232
Tango, extrait de "Espana", op. 165 (arr. L. Godowsky)
Triana, extrait de "Iberia"

Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Rhapsodie sur un thème de Paganini, op. 43
Prélude en sol mineur, op. 23/5
Prélude en sol majeur, op. 32/5
Concerto pour piano n° 2 en do mineur, op. 18
Concerto pour piano n° 3 en ré mineur, op. 30

Niccolo Paganini (1782-1840)
La Campanella, extrait de "Grandes Etudes de Paganini", S 141/3 (arr. F. Liszt)

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Bourrée, extrait de la "Partita n° 1 en si mineur", BWV 1002 (arr. C. Saint-Saëns)
Mortify us by the grace, extrait de la "Cantate n° 22" (arr. W. Rummel)

Ernö von Dohnányi (1877-1960)
Variations sur une berceuse, op. 25
Caprice en fa mineur, op. 28/6

Léo Delibes (1836-1891)
Valse "Naïla" (arr. E. von Dohnányi)

Cyril Smith, piano
Liverpool Philharmonic Orchestra
Sir Malcolm Sargent, direction
City of Birmingham Orchestra
George Weldon, direction

Les impeccables gravures des œuvres concertantes de Sergei Rachmaninov auront fait la renommée de Cyril Smith, même un peu plus au-delà des frontières du Royaume uni. Les voici parfaitement rééditées dans cet album qui dévoile bien d’autres trésors : les nombreuses faces de 78 tours engrangées par Columbia au long des années entre 1929 et 1946 étaient oubliées, pas même pour la plupart reportées en microsillon, en particulier celles où le soliste s’impose. Son Islamo parfaite, brillante mais jamais démonstrative, illustre bien son art toujours mesuré même dans l’exaltation, ses Chopin, ses Schubert de haut style ne sont pas si loin que cela de ceux de Solomon, un toucher plus sec en moins. Le goût des petites pièces venue d’un autre temps (la Danse viennoise de Gärtner ouvragée par Friedman) dévoile une fantaisie joueuse dont le grand répertoire s’abstient, mais quelle palette de couleurs chez les espagnols comme chez Rachmaninov ! Album utile qui rappelle un bel artiste capable de surpasser sa réserve naturelle : écoutez seulement ses sombres Variations de Dohnanyi. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Disparu en 1974, le pianiste anglais Cyril Smith interrompit sa carrière à l’âge de 45 ans, en raison d’une paralysie qui se produisit en 1956 lors d’une tournée en URSS. Son legs au disque est assez réduit. Pourtant, ce jeune prodige avait débuté magnifiquement, jouant notamment le Concerto pour piano n° 2 de Brahms à l’âge de 21 ans au Prom’s. Il possédait une remarquable technique et cela s’entend immédiatement : sa manière de phrasé délicatement la Campanella de Liszt, Islamey de Balakirev, de restituer la tension rythmique comme rarement dans deux préludes de Rachmaninov, de faire chanter le piano dans la Rhapsodie sur un thème de Paganini ou le Concerto n° 2 du même compositeur russe… Les Chopin (Barcarolle, scherzi, valses, etc.) sont tout aussi racés. Rien n’est forcé, trop appuyé, il est vrai avec des techniques d’enregistrements anglaises remarquables entre 1929 et 1952. Retouchées avec beaucoup de finesse, les bandes de la BBC ou de HMV mettent en valeur la fluidité et surtout la clarté du toucher de Cyril Smith. La musique romantique est au cœur de son répertoire et tout particulièrement Rachmaninov dont il traduit l’éloquence, la volatilité de l’écriture et une forme de pudeur remarquable jusque dans la Concerto pour piano n° 3. Cyril Smith fait partie de ses pianistes anglais oubliés du 20e siècle. Des virtuoses, assurément, mais aussi des musiciens à la personnalité rayonnante. Ce coffret est une belle résurrection. (Jean Dandrésy)

We tend to remember Cyril Smith (1909-1974) these days as the pianist who overcame the misfortune of a paralysing stroke to form a hugely successful duo for three hands with his wife, pianist Phyllis Sellick. Before then though, he had conquered the virtuoso repertoire in a most un-British fashion – making Rachmaninov the centre of his art and recording a series of warhorses in spectacular style. The Dohnányi Capriccio of 1929, his earliest recording, and part of a prize for a competition win, lays down the gauntlet in a coruscating performance to rival the Horwitz version released the same year. His recordings of the 2nd and 3rd Rachmaninov concertos and Rhapsody were for a time best-sellers. But there is poetry and charm too, particularly in the various encore-like transcriptions he set down. This set brings together for the first time all the recordings he made as a solo player before his stroke.