Atahualpa Yupanqui (1908-1992)
Huajra
Paisano errante
Lloran las ramas del viento

Anonyme (1900?)
La siete de abril

!Juan de Dios Filiberto (1885-1964)
Caminito

Ernesto Tagliaferri (1889-1937)
Passione

Abel Fleury (1903-1958)
Ausencia
Trinos y alas
Estilo pampeano
Tonada

Luys de Narváez (?1500-1555)
Diferencias sobre Guardame las vacas
Cancion del Emerador

Anonyme (1867?)
Zamba de Vargas

Luis Alberto Fernandez (1887-1947)
El pollo ricardo

Anibal Troilo (1914-1975)
Maria

Vicente Greco (1888-1924)
Ojos Negro

Ernesto Ponzio (1885-1934)
Don Juan

Alberto Castellanos (1892-1959)
Ausencia

Luis de Milan (?1500-?1561)
Pavana

Joaquin Mauricio Mora (1905-1979)
Margarita Gauthier

Osvaldo Fresedo (1897-1894)
Vida mia

John Dowland (1563-1626)
Melancholy Galliard

Alejo de los Reyes, guitare

En reliant la tradition musicale sud-américaine à la musique de la Renaissance, le guitariste argentin Alejo de Los Reyes chausse des bottes de sept lieues. Il nous entraîne ainsi de l’Altiplano à la ville de Buenos Aires en passant par la Pampa, s'attardant dans sa notice sur l'influence espagnole, créole et celle des missionnaires jésuites, l'usage d'instruments à cordes du folklore populaire voisins de la vihuela, l'instrument emblématique de la Renaissance espagnole et les mélodies et danses du folklore populaires (Milonga, zamba, chacarera). Direction l'Altiplano avec la Huajra d'Atahualpa Yupanqui et deux mélodies populaires La siete de abril et la Zamba de Vargas, La Pampa avec quelques douceurs d'Abel Fleury (1901-1958), célèbre guitariste argentin et enfin Buenos Aires avec les nombreuses et riches déclinaisons du tango signées Ponzio, précurseur de la Guardia Vieja (1898), Greco et Anibal Troilo. De Los Reyes pratique cette musique depuis l'enfance et la joue avec évidence et naturel sur trois guitares de conceptions différentes, adoptant un plectre en corne et deux techniques spécifiques de la vihuela : le Dedillo et l'Alzapua qui consiste à jouer avec les doigts de la main droite dans les deux sens et qui offre une qualité d'articulation inédite, perceptible aussi bien dans le Cancion del Emperador de Luys de Narvaes que dans les tangos dont le sublime Ausencia d'Alberto Castellanos arrangé ici par le guitariste argentin. (Jérôme Angouillant)