Antoni Katski Musique de chambre Wajrak Dybek-Boczek Migdal-Chojecka Pall Korczakowski Panocha

Antoni Katski, compositeur prolifique, est issu d’une famille de musiciens renommés qui furent, comme beaucoup, rapidement oubliés après leur mort. Aucune de ses œuvres symphoniques ne nous est parvenue dans son intégralité. La Grande Sinfonie Héroïque (1862) n’est connue que dans sa transcription de Katski lui-même pour septuor. Elle est animée d’un souffle épique, fougueux et passionné, qui colore un premier mouvement sur fond de Polonaise à trois temps. Suit un “Adagio religioso” troublé par des trémolos nerveux rappelant qu’une énergie contenue ne demande qu’à s’exprimer. Le troisième mouvement est un tempétueux scherzo précédant un final triomphal aux allures de danse enjouée. Contemporain du septuor, le Trio confirme le style du compositeur. Des thèmes gracieux et chantants nous offrant de beaux moments de lyrisme tant délicats qu’enjoués et dansants se confrontent à des épisodes à l’énergie fébrile apportant de dynamiques contrastes à une composition à l’inventive et ardente musicalité. La vitalité joyeuse et le lyrisme sentimental de “Das Erwarchen des Löwen” (Le Réveil du Lion, 1845) dans sa version pour violon et piano en fait une pièce délicieuse, aux élans virtuoses, expliquant la popularité de cette pièce du vivant du compositeur. Cette agréable découverte vient judicieusement compléter la discographie consacrée à Katski par Acte Préalable. (Laurent Mineau)

Antoni Katski came from a family with musical traditions. As a youngster, he began studying piano under his father’s tutelage. With time, he joined the ranks of the students of the Szkola Glówna Muzyki. He honed his skills under John Field, Simon and Sigismund Thalberg. Already on 3 February 1822, he made his debut with his year-old brother, violinist Karl. Hailed as a ‘child prodigy’, he gave concerts almost all over Europe. From 1836, following ‘Great Emigration’, he settled in Paris, where he met Adam Mickiewicz and probably established contact with Fryderyk Chopin. Over time, however, the figure of Antoni was overshadowed, particularly in Poland, by his younger brother, violonist Apolinary. This does not alter the fact that during his lifetime he enjoyed great authority. Between 1851 and 1853 he was given the opportunity to work at the Berlin Conservatory of Music, where he met such personalities as Friedrich Kalkbrenner, Theodor Kullak and Hans von Büllow, with whom he regularly performed in duet. From 1854 to 1867 he served as a pedagogue in St Petersburg, where he was one of the initiators of the Society of Classical Music Lovers. Being already elderly, in 1883 he left Europe for three years, going to the United States. There, in Grand Rapids (Michigan), he carried out intensive teaching activities. He received numerous medals and orders bestowed on him by crowned heads throughout Europe. He died on 7 December 1899 in Iwanczyce in Volhynia.