Franz Liszt (1811-1886)
Les Trois Tziganes, S 320

Johannes Brahms (1833-1897)
Zigeunerlieder, op. 103

Antonín Dvorák (1841-1904)
Chants tziganes, op. 55, B 104

Sebastian Iradier (1809-1865)
Juanita o la perla de Aragon
La Perla de Triana
El arreglito

Georges Bizet (1838-1875)
"L'amour est un oiseau rebelle", extrait de "Carmen"

Joaquin Valverde (1875-1918)
Clavelitos

Henry Franklin Belknap Gilbert (1868-1928)
Deux chansons tziganes d'Amérique du Sud

Maurice Yvain (1891-1965)
"La zingarella", extrait de "Chanson Gitane"

Franz Lehár (1870-1948)
"Hör' ich Cymbalklänge", extrait de "Zigeunerliebe"

Emmerich Kalman (1882-1953)
"Heia, heia, in den Bergen", extrait de "Princesse Czardas"

Victor Herbert (1859-1924)
"Gypsy Love Song", extrait de "The Fortune Teller"

Isabel Bayrakdarian, soprano
Mark Fewer, violon
Juan Miguel Hernandez, alto
Gryphon Trio

Annalee Patipatanakoon, violon
Roman Borys, violoncelle
Jamie Parker, piano

Pour se rendre compte à quel point la musique gitane, tzigane ou rom - comme on voudra - a influencé la musique européenne dite classique, il suffit de dresser un petit catalogue. C’est l’objet de ce récital où chaque mélodie bénéficie d’un arrangement original pour trio avec piano, avec l’appoint d’un second violon ou d’un alto selon selon le cas, mettant les influences gitanes au premier plan. Maîtresse d’œuvre de ce disque, Isabel Bayrakdarian, enlève avec l’esprit et la légèreté requises les attendus Zigeunerlieder de Brahms et de Dvorak. Belle idée de présenter trois mélodies du trop oublié Sebastien Iradier, dont El arreglito qui présente de troublantes ressemblances avec la Habanera de Carmen. La soprano arménienne y est ensorcelante, vivement le rôle dans son intégralité. La présence de l’opérette viennoise dans un tel récital était presque obligatoire, celle de Maurice Yvain, inoubliable compositeur de Pas sur la Bouche, beaucoup moins, et pourtant… On passe une heure agréable en écoutant ce soprano léger, petite voix mais bien conduite, timbre enjôleur, vibrato parfaitement maîtrisé. La diction approximative, que ce soit en allemand, en espagnol ou en français, est peu de chose à comparaison de l’engagement et du magnétisme de cette chanteuse que l’on a hâte de retrouver à la scène ou au disque. (Olivier Gutierrez)

Soprano Isabel Bayrakdarian has travelled far and wide, as an international opera star and an Armenian who was born in Lebanon, immigrated to Canada, and is now settled in southern California. Her life is a journey that informs her new recording, La Zingarella: Through Romany Songland. “The music transcends geography,” she says. “It taps into human nature and unites us all. It’s about freedom of the spirit, about living life without knowing what tomorrow holds. It’s about enjoying every single minute.” Isabel embarked on an album of art songs that draw on gypsy melodies – Brahms’ Zigeunerlieder, Dvorák’s Cigánské Melodie, Bizet’s Habanera – but her journey led to a wealth of recherché gems. The title track by French composer Maurice Yvain commingles with fellow-operetta composers Franz Lehár (‘Lied und Csárdás’ from Zigeunerliebe), Emmerich Kálmán (‘Heia, heia, in den Bergen’ from The Csárdás Princess) and Victor Herbert (Gypsy Love Song from The Fortune Teller). 2 South American Gypsy Songs by American folk song collector Henry F.B. Gilbert set words by ethnomusicologist Laura Alexandrine Smith, whose authoritative book lends the album its subtitle. The ever-adventurous Isabel commissioned new arrangements for the songs on this album, with violin, viola, cello and piano lending a laser beam lucidity to the music that “has a lot of fire in it,” she says with a glint in her eye.