Josef Elsner (1769-1854)
Septuor en ré majeur, pour flûte, clarinette, violon, alto, violoncelle, contrebasse et piano

Jozef Krogulski (1815-1842)
Octuor en ré mineur, op. 6, pour flûte, clarinette, 2 violons, alto, violoncelle, contrebasse et piano

Ignacy Feliks Dobrzynski (1807-1867)
Sextuor à cordes en mi bémol majeur, op. 39, pour 2 violons, alto, 2 violoncelles et contrebasse

Zofia Neugebauer, flûte
Adrian Janda, clarinette
Maria Machowska, violon
Kamil Staniczek, violon
Mateusz Doniec, alto
Magdalena Bojanowicz, violoncelle
Agata Dobrzanska, violoncelle
Tomasz Januchta, contrebasse
Jakub Kuszlik, piano

Ce disque réunit trois oeuvres de compositeurs romantiques polonais de la première moitié du 19e siècle, trois oeuvres pour des formations de salon (entre 6 et 8 musiciens, avec ou sans piano). Józef Elsner (1769-1854), grand créateur d’opéras, ami et professeur de Chopin, fut un des fondateurs de la musique nationale polonaise. Est proposé ici un septuor pour cordes et vents, agréable, sans réelle surprise. De Józef Krogulski (1815–1842), un octuor entraînant d’un jeune compositeur mort à 27 ans, au final très enjoué, « à la Bohémienne » faisant appel à des thèmes populaires que l’on retrouve chez Weber ou Lutoslawski. C’est une oeuvre qui attire immédiatement la sympathie. Ignacy Dobrzynski (1807–1867), créateur du premier grand opéra polonais, d’une symphonie créée par Mendelssohn, est sans doute le seul des trois dont le nom soit encore reconnu hors de son pays. Le sextuor joué ici, pour deux violons, deux violoncelles, un alto et une contrebasse, est sans doute son chef d’oeuvre de musique de chambre. Il est riche, profondément expressif, dominé par un violon virtuose. Immédiatement flatteur à l’oreille, mais évitant l’écueil de la superficialité, c’est une oeuvre qui, on l’espère, retrouvera sa place dans le répertoire chambriste. (Walter Appel)