Richard Strauss (1864-1949)
Zueignung, op. 10 n° 1
Gefunden, op. 56 n° 1
Begegnung. WoO. 72
Heimliche Aufforderung, op. 27 n° 3
Das Rosenband, op. 36 n° 1
Die erwachte Rose, WoO. 66
Glückes genug, op. 37 n° 1
Rote Rosen, WoO. 76
Freundliche Vision, op. 48 n° 1
Die Nacht, op. 10 n° 3
Ständchen, op. 17 n° 2
Traum durch die Dämmerung, op. 29 n° 1
Morgen!, op. 27 n° 4
Die Georgine, op. 10 n° 4
Die Verschwiegenen, op. 10 n° 6
Cäcilie, op. 27 n° 2
Breit’ über mein Haupt, op. 19 n° 2
Waldseligkeit, op. 49 n° 1
Winterweihe, op. 48 n° 4
Allerseelen, op. 10 n° 8
Ruhe, meine Seele!, op. 27 n° 1
Befreit, op. 34 n° 4

Sarah Wegener, soprano
Götz Payer, piano

Richard Strauss (1864-1949) était de toute évidence un amoureux des voix de femmes qu’il a su sublimer tout au long de son œuvre gigantesque, et c’est peut-être dans l’intimité de quelques deux cents lieder que nous goûtons toute la saveur, la tendresse et l’amour de beaux textes du compositeur post-romantique - même pour un non-germaniste dont je fais partie – car chez Strauss, pour mieux l’entendre, chaque ligne mélodique enrobe chaque vers d’un velours sans pareil. Ici la soprano Sarah Wegener se place dans une dédicace – Zweignung – assurément straussienne ; la voix est longue, fruité, lyrique et dégage un charme vénéneux de couleurs caressantes et enivrantes, soulignées d’un sfumato sonore du pianiste Götz Payer parfois trop brumeux et que nous aurions aimé - pour chichougner un peu - plus distinct. Écoutez le célèbre et contemplatif « Morgen », la passionnée « Cäcilie », le sensuel « Freundliche Vision » ou l’appel de « Ständchen » et toute votre âme sera ensorcelée, emportée au firmament d’un monde à jamais perdu… Et si les larmes pointent dans le creux des yeux, le miroir aura reflété son plus beau lied, de la plume de Richard Strauss au soprano angélique de Sarah Wegener, et atteint votre cœur pour mourir de plaisir ! N’en jetons plus… chut… écoutons… (Florestan de Marucaverde)