Franz Schubert (1797-1828)
Mirjam's Siegesgesang, op. posth. 136, D 942
Gott im Ungewitter, op. posth. 112,1, D 985
Psaume n° 23, op. posth. 132, D 706
An die Sonne "O Sonne, Königin der Welt", D 439
Totengesang der Frauen und Mädchen, op. 52,4, D 836
Hymne an den Unendlichen, op. posth. 112,3, D 232
Gott der Weltschöpfer, op. posth. 112,2, D 986

Johannes Brahms (1833-1897)
Quatuors pour 4 voix et piano

Joseph Haydn (1732-1809)
Missa in Angustiis "Messe Nelson" en ré mineur, Hob. XXII:11
Responsoria de Venerabili, Hob. XXIIIe
Ave Regina coelorum en la majeur, Hob. XXIIIb n° 3
Les Sept dernières paroles du Christ en Croix, Hob. XX (version chorale)

Krisztina Laki, soprano
Inga Nielsen, soprano
Ria Bollen, alto
Heiner Hopfner, ténor
Günter Reich, basse
Gabriele Schreckenbach, alto
Martyn Hill, ténor
Matthias Hölle, basse
Andreas Rothkopf, piano
Württembergisches Kammerorchester Heilbronn
Kammerchor Stuttgart
Frieder Bernius, direction

C'est en 1968 que Frieder Bernius, né en 1947, chef d'orchestre et de chœur, fonde son Kammerchor Stuttgart, ensemble spécialisé dans l’interprétation documentée du répertoire baroque. Depuis, il cumule disques et récompenses internationales tout au long d'une carrière exemplaire. Directeur de deux festivals à Stuttgart, il dirige régulièrement les orchestres Radio de Berlin. Même si ses compositeurs de prédilection restent Schütz, Bach, Zelenka et Mendelssohn, son répertoire s'est étendu à la musique romantique et contemporaine. Le label Hänssler Classics lui rend ici hommage en publiant cette compilation d'enregistrements de Brahms, de Schubert et de Haydn réalisés dans les années 80. Les Haydn (Ave Regina, Messe Nelson et Les Sept Dernières Paroles du Christ en Croix (Version chorale)) sont stylistiquement irréprochables. Ils témoignent de l'implacable précision rythmique de la battue du chef allemand, entraînant chaque soliste (Nielsen, Laki, Bollen, Hopfner, Reich inégaux) avec elle. Très émouvant Ave Regina magnifiquement incarné par la voix fragile et radieuse d'Inga Nielsen. L' Hob XX est d'une introspection remarquable. Bernius laisse respirer son chœur et fait advenir le chant d'une façon naturelle et presque physiologique. Les Schubert laissent eux plus d'initiative aux chanteurs solistes. Si le timbre pointu de Kristina Laki ne vaut pas celui de Fassbaender dans Schubert, son dialogue avec le chœur est tout aussi vibrant que chez Sawallisch. Les pages à quatre voix et piano de Brahms, accompagnées par le piano inspiré de Andreas Rothkopf, offrent quant à elles une belle plage chambriste de poésie. (Jérôme Angouillant)