 Radamès Gnattali, pianiste virtuose, aura souvent délaissé le clavier pour prendre sa guitare. A l’image d’Heitor Villa-Lobos, il aimait jouer avec ses amis, improviser des choros, à la fin il aura écrit assez peu pour cet instrument mais toujours des partitions singulières, inventives, où passent les sons métissés de Rio de Janeiro. Ses Concertinos sont des œuvres absolument heureuses, d’une écriture aisée, laissant souvent la guitare parler et le petit orchestre lui répondre, jeu d’échanges de balle réjouissant et sans façon, le tout très joliment écrit, un vrai voyage. L’esprit de ces séances musicales improvisées avec ses amis se retrouve en particulier dans le « Concerto de Copacabana, où flute et tambour rejoignent la guitare pour un savoureux Ritmando. Bravo à l’équipe italienne qui s’est saisi de ce petit corpus, offrant les premières mondiales au disque des deux premiers concertinos. Les deux autres furent rarement enregistrés, et même au Brésil les versions où figure le compositeur sont depuis longtemps introuvables. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  Le compositeur brésilien Radamès (Ses parents d'origine italienne adoraient Verdi !) Gnatalli (1906-1988) est aujourd'hui aussi connu au Brésil que Villa-Lobos. Naviguant toute sa vie entre la musique populaire des rues et la musique classique érudite, il s'est façonné une image de passeur qui contribua à sa popularité. Après des études musicales à Porto Allegre, il débute comme pianiste puis pratique différents instruments dont le cavaquinho (Petite guitare traditionnelle voisine du ukulele) tout en exerçant différents métiers, pianiste itinérant, producteur de radio (Radio-Nacional) et à la télé (TVGlobo), et enfin arrangeur et fondateur d'un orchestre qui consacra son répertoire à ses propres orchestrations de mélodies populaires et contribua à la renaissance du choro, genre à la fois populaire et savant illustré magnifiquement par Villa Lobos. Sans être insensible à l'influence de ce dernier, Gnatalli pimente volontiers ses compositions de jazz, de bossa nova et de rythmes plus explicitement dansants. L'orchestre onctueux ou roboratif suivant les mouvements, s'émancipe rarement de sa fonction d'accompagnement. Le compositeur s'amuse ainsi à citer complaisamment Gershwin dans le Lento du Concerto à Brasileira (1967) et le second Concertino (1952) évoque des ambiances cinématographiques par sa grille d'accords spécifiquement jazzy (Saudoso) et son mélodisme léché. Le Concerto de Copacabana (1956) pour flûte, timpani et guitare, n'est pas sans rappeller le style d'un certain Jean Françaix. Même esprit hédoniste et anticonformiste. Comme Françaix, Gnattali aime les alliages de timbres et les rythmiques enjouées (Ritmado). Une musique entraînante et fureteuse, interprétée efficacement par l'Orchestra Sinfonica Abruzzese et des solistes aussi virtuoses qu'inspirés. (Jérôme Angouillant)  Brazilian composers already feature in the extensive library of guitar music on Brilliant Classics: not only the obvious name of Villa- Lobos (BC9196) but on a more diverse survey by Flavio Apro (BC94810), including lesser-known names such as João Pernambuco and Egberto Gismonti whose work also fused traditional Brazilian genres with elements of jazz, classical, world and contemporary music. To their names may now be added Radamés Gnattali (1906-1988). Having composed much music of a consciously national flavour in the early part of his career, emulating Villa-Lobos, he sought a broader appeal during the 1950s with works such as these four guitar concertinos, dating between 1951 and 1967, which use neo- Romantic and neo-classical moulds while maintaining the light style often associated with symphonic jazz. The tricky balance between guitar and orchestra is skilfully handled by means of dialogue and contrast, investing the structure of each work with a degree of intimacy more usually associated with chamber music. The Second Concertino was written for Aníbal August Sardinha, known as Garoto, one of the creators of the bossa nova sound. Even though the concerto clearly reflects the guitarist’s manner of playing, the first movement also reveals the influence of American composers such as Bernstein and Gershwin, the third that of the new trends in symphonic and progressive rock music, with its pressing patterns, while the second embodies something of the melancholy typical of the bossa redolent of saudade. The Third is scored for an unusual ensemble of guitar, flute, timpani and strings, in which the flute also has a soloistic part; the Fourth returns to a string-only ensemble for accompaniment. These premiere recordings are the work of Marco Salcito, who returned to Gnattali’s original manuscripts to edit the scores afresh; all guitar-music enthusiasts will be keen to hear his work.

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