Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Concerto pour piano n° 3 en ré mineur, op. 30
Concerto pour piano n° 4 en sol mineur, op. 40

Nikolai Lugansky, piano
State Academy Symphony Orchestra of Russia
Ivan Shpiller, direction

22 ans, Nikolai Lugansky affronte les immensités du Troisième Concerto de Rachmaninov avec un calme suprême, un quasi-détachement, refusant l’éclat pour la poésie, trouvant l’émotion là où tant de pianistes auront choisi une sentimentalité que la nature même de la partition réfute. Les doigts voleront dans un final où Ariel semble danser, fabuleux ! Cela vous prend un petit côté Medtner qui déjà effleurait dans les raffinements de l’Intermezzo ou fusait cette sonorité dorée, quasi immatérielle. Le tour de force est certain, qui fait de ce Troisième Concerto non plus le cheval de bataille que l’on sait, mais trois contes avec orchestre, Ivan Sphiler suivant son pianiste dans ses moindres intentions. L’alliage sera tout aussi mercurien pour un Quatrième Concerto dégagé de tout effet, lisible dans chaque détail, se gardant de toute hystérie. C’était déjà d’un poète chez lui chez Rachmaninoff, dans un son de jeunesse qui avec l’âge s’approfondira , mais l’entendre ici, si vif, si évident, quel plaisir ! (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Gramophone: immense technical fluency... innate musical quality... exceptionally well-mannered performances... Lugansky’s tone is beautifully rounded and unforced in all parts of the dynamic spectrum (a truly Russian prerogative) and passages of delicate filigree are spun off with a no less enviable elegance and lightness. Musicweb: The piano playing is truly outstanding, with the young Russian giving the sort of red-blooded readings that have one thinking of a young Richter, Gilels or from our own time, Kissin or Pletnev... This is altogether outstanding Soviet pianism...