Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Sonate pour violon & piano n° 35 en la majeur, K. 526
Sonate pour violon & piano n° 27 en sol majeur, K. 379 (K. 373a)
Sonate pour violon et piano en fa majeur, K 377 (374e)

Thomas Albertus Irnberger, violon
Paul Badura-Skoda, pianoforte

Jorg Demus et Paul Badura-Skoda, entendant le jeune Thomas Albertus Irnberger surent illico qu’ils avaient trouvé leur violoniste. Demus lui fera enregistrer un répertoire très varié, Badura-Skoda en restera à Mozart sachant qu’il avait retrouvé dans la sonorité particulière du jeune-homme ce grain du son, cet art d’attaquer, ce cantabile vocal qui signent le style du violon viennois. Thomas ressuscitait en quelque sorte l’art de Walter Barylli avec lequel Paul Badura –Skoda avait enregistré quelques Sonates du même Mozart jadis pour Westminter. La boucle était bouclée, mais avec un élément nouveau : cette fois le pianiste jouerait les pianoforte de sa collection, ce qui supposait au violon des attaques plus vives et un jeu plus serré. Le jeune homme s’engouffra avec délice dans ce Mozart dansant et altier jouant un magnifique Jacobus Stainer de 1656, assorti idéalement à l’Anton Walter que touchait Paul Badura-Skoda. Sélection pour ces deux albums enregistrés d’un été l’autre en 2008 et 2010, des sonates brillantes, emplies d’un giocoso irrésistible, toutes en modes majeurs, jouées avec une liberté, un plaisir de l’instant, quelque chose de totalement libre, un esprit d’improvisation qui donnent l’impression que la musique vient d’être écrite. Passionnant : comparer ces deux disques avec celui, consacré à d’autres Sonates de Mozart, que Thomas Albertus Irnberger enregistra avec Jörg Demus, magnifique aussi mais dans une veine plus ombreuse. Ici règne un vaste soleil dont le rayonnement est encore augmenté par la prise de son si naturelle des ingénieurs de Gramola. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)