Wolfgang Amadeus Mozart (1756-91)
Divertissements pour 8 à 10 instruments à vent

Bläser der Berliner Philharmoniker

Hansjörg Schellenberg, hautbois
Burkhard Rohde, hautbois, cor anglais
Heinrich Kärcher, hautbois
Gerhard Stempnik, cor anglais
Karl Leister, clarinette
Peter Geisler, clarinette
Gerd Seifert, cor
Manfred Klier, cor
Günter Piesk, basson
Henning Trog, basson

Il y a plus de quarante ans le label bavarois Orfeo avait eu la bonne idée de confier aux solistes de l’Orchestre Philharmonique de Berlin l’enregistrement des "9 Divertimenti" que Mozart écrivit entre 1772 et 1777 pour 6, 8 ou 10 instruments à vent. On retrouve alors les noms de ces artistes qui firent une large part du succès de l’orchestre que dirigeait Herbert von Karajan (1908-1989), dont plusieurs, à l’instar de Karl Leister (1937-), clarinette, et Gerd Seifert (1931-2019), cor, Hansjörg Schellenberger (1948-), hautbois, firent aussi une brillante carrière de solistes et de chambristes. Les quatre œuvres présentées par cet enregistrement sont écrites pour 10 instruments : K 166 et 186, soit 2 hautbois, 2 cors anglais, 2 clarinettes, 2 cors, 2 bassons, ou pour 8 instruments : K 226 et 227, soit 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 cors et 2 bassons. Les Divertimenti en mi bémol majeur K 166 et Si bémol majeur K 186 se caractérisent par une plaisante virtuosité, teintée de charme, de bonne humeur, de toute l’espièglerie d’un compositeur n’ayant pas encore vingt ans et qui propose ici des pages de musique de table sans vraie prétention, nourries d’effets sonores originaux. On appréciera notamment le talent avec lequel il préserve la légèreté de texture de ces compositions malgré l’importance de l’effectif utilisé. Les Divertimenti des K supplémentaires 226 et 227 sont quant à eux d’une authenticité toujours discutée mais leur facture habile, et pleine de fantaisie dans le mariage des timbres, comme en témoigne le Rondo, finale en forme de Chasse, du Divertimento en mi bémol majeur, donne à penser qu’ils furent composés pour les vents de l’orchestre de la Cour de Munich au début de 1775. On est heureux de saluer ici la réédition d’enregistrements particulièrement mémorables. (Jacques-Philippe Saint-Gerand)