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Diapason from June 2009 Review de Jean-Luc Macia Page No. 102
Format : 1 CD Digipack Total Time : 01:13:48
Recording : 24-26/06/2008 Sound : Stereo
Label : Passacaille Catalog No. : PAS953 EAN : 5425004849533 Price Code : DM021A
Publishing Year : 2008 Release Date : 02/03/2009
Genre : Classical
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Joseph Haydn (1732-1809)Concerto pour orgue n° 2 en ré majeur, Hob. XVII:2 Concerto pour orgue n° 4 en sol majeur, Hob. VIIa:4 Concerto pour orgue n° 10 en do majeur, Hob. XVII: 10 Concerto pour violon et orgue en fa majeur, Hob. XVIII:6 Lorenzo Ghielmi, orgue Stefano Barnesch, violon La Divina Armonia
Marco Bianchi Daniela Beltraminelli Isabella Bison Ayako Matsunga Miki Takahashi Chiara Zanisi, violon Liana Mosca, alto Marco Testori, violoncelle Vanni Moretto, contrebasse
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Après un brillant Diapason d’Or pour son enregistrement des Concertos pour orgue d’Haendel, le grand organiste italien Lorenzo Ghielmi et son ensemble Divina Armonia s’attaquent aux Concertos de Haydn. Voici donc trois des concertos pour orgue du compositeur ainsi que son concerto pour violon et orgue, avec aux côtés de Ghielmi, Stefano Barnesch au violon.  Fréquemment interprétés par de grands solistes, les deux concertos pour violoncelle et le concerto pour piano en ré sont de ces arbres qui cachent une forêt. Cette seule observation devrait renouveler l’intérêt pour la période précédant la première maturité de Haydn (quatuors op.20, symphonies n°44-47) car les deux tiers de ses concertos ayant survécu sont antérieurs à 1770. Contemporaine d’une véritable vogue du genre créé par Haendel, illustrée par Corrette (1756), G. Sammartini (1754) ou C.P.E. Bach (1755, 1759) pour n’en citer que les plus marquants, sa production de concertos pour orgue s’interrompt quant à elle définitivement après 1760. De la génération de jeunes compositeurs se trouvant alors à la croisée des styles, reflet des bouleversements intellectuels et artistiques européens, Haydn est l’un des plus aptes à faire son miel de la diversité presque embarrassante des périodes de transition. L’heure n’est pas encore à la conscience d’une direction déterminée. En attendant l’« unité supérieure » à laquelle contribuera un contrepoint revalorisé, le plaisir pris à l’invention rythmique et mélodique rend indulgent à l’égard d’un équilibre global approximatif. Les formations réduites et les instruments d’époque auront dès leur apparition contestée ravivé les couleurs et l’éclat du répertoire pré-classique dont le pittoresque n’est pas le moindre des attraits. Tout en préservant la fluidité du discours, Ghielmi, Barnesch et La Divina Armonia (six violons, deux altos, violoncelle, contrebasse), soulignent avec justesse la présence précoce de caractéristiques qui émanciperont Haydn de la tyrannie du style galant: dynamisme parfois incisif, irruptions imprévisibles de modulations vers des tons éloignés, premiers signes d’une pensée de la structure. Capturant toutes ses subtilités dans une clarté confondante, la prise de son se met au diapason de la lecture. La réverbération entretient une image acoustique naturelle sans nuire à la localisation des pupitres ni même à la définition de leurs timbres respectifs. (Pascal Edeline)

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